40 ans après le départ de Nixon de la Maison Blanche suite au scandale du Watergate, Ben Bradlee, ex rédacteur en chef du Washington Post décède.
Une référence pour toute une génération qui, dans la foulée du Watergate, pensait que le journalisme allait être le 4 ème pouvoir.
Watergate, c'est une culture du journalisme comme composante d'un équilibre des pouvoirs toujours précaire entre le politique (exécutif et législatif), le judiciaire et le pouvoir d'informer.
Depuis cette époque, 4 évolutions majeures sont intervenues :
1) La multiplication des médias a fragilisé les "grands supports" : les équipes d'alors en nombre avaient des moyens d'enquêtes. C'est plus difficile aujourd'hui. Le pouvoir humain direct, interne d'expertise du journalisme s'est fragilisé.
2) Ce pouvoir d'expertise s'est aussi fragilisé parce que le journalisme a progressivement entretenu des relations plus compliquées avec les pouvoirs. Le journalisme d'opinion donne le sentiment de vivre des vérités fluctuantes selon les appartenances politiques. Un journalisme voit dans les pouvoirs celui qui peut attribuer des aides sous des formes diverses davantage qu'un pouvoir à équilibrer …
Le statut du journalisme a globalement changé.
3) Le temps de l'information a beaucoup évolué. Le rythme du Watergate, c'est deux d'investigations permanentes avec des rebondissements. Aujourd'hui, deux ans pour une information , c'est une éternité qui fait disparaître l'information dans le flux des suivantes.
4) Mais surtout,