Denis Bonzy

Catégorie : International

  • Le mur de Berlin et la faillite de l’intelligentsia française

    La complaisance des intellectuels français à destination du totalitarisme communiste a toujours été pour moi un mystère. Une génération comme la mienne a effectué une grande partie de son activité en ayant à lutter contre des personnes qui défendaient le "paradis communiste" !

    En Isère, il y avait même une association France – RDA qui vantait les mérites du sytème communiste d'avant la chute du mur.

    A l'Université, il y avait des professeurs qui prêchaient ouvertement les vertus du communisme et aavec un sectarisme qui terrifiait les étudiants lors des épreuves orales.

    A la télévision, Montand diffusait son "idéologie de la larme" tout en se faisant bien entendu grassement payé pour intervenir. C'est toujours plus facile de pleurer sur le sort d'autrui quand on ne partage pas ses fins de mois difficiles.

    Tout un univers qui défendait le régime de "derrière le mur".

    Mur de Berlin 1

    Heureusement, quelques intellectuels ou journalistes avaient le courage de lutter contre ce "politiquement correct" : Aron, Revel, Guitton. Puis il y eut la révélation de André Glucksmann. A la différence des premiers noms cités qui avaient un parcours intellectuel constant, Glucksmann commençait par dire qu'il avait été "maoïste", ce qui bien entendu lui donnait une légitimité à reconnaître qu'il s'était alors … trompé.

    Pour ce qui me concerne, je suis très heureux d'avoir toujours été rebelle face à ce système de pensée.

    Guitton, Aron, Revel ont toujours été mes références. Je relis souvent leurs publications et suis toujours impressionné par la qualité de leurs analyses.

    Aux cantonales,

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  • Métro de Grenoble : une agglo en total déclassement

    La Métro de Grenoble est accrochée aux quais quand d'autres agglos ont pris le vent du large.

    Elle est accrochée aux quais par une dette toxique record, sujet jamais réglé avec lucidité.

    Elle est lestée par des équilibres de pouvoirs qui la paralysent. C'est l'une des seules agglos de France où la Ville Chef lieu se fond dans les équilibres ponctuels de pouvoirs.

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    Elle est minée par dossiers relégués aux tabous comme la situation de l'EPFL, celle du stade qui sont mis au grenier mais qui coûtent excessivement cher aux contribuables.

    Elle est animée par aucune vision, marginalisée dans la concurrence des territoires.

    Dans 10 ans, la Métro de Grenoble sera présentée comme l'un des plus grands gaspillages de l'intercommunalité en France au moment où Bordeaux, Lyon, Toulouse, Nantes … auront pris une réelle dimension internationale.

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    Car la Métro est la caricature d'un pouvoir politique qui se gonfle de mots mais sans le moindre acte sérieux porteur d'avenir

    Hier, la Métro battait les records de Vice-présidents. Une armée mexicaine connue nulle part ailleurs !  Elle coûte une fortune aux contribuables. Ses frais de fonctionnement limitent considérablement sa part aux investissements locaux. 

    Ses prochaines "compétences" (voiries) vont

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  • La victoire simple du « moins d’impôts et moins de Gouvernement »

    Depuis juillet 2014, l'équipe des correspondants d'Exprimeo a remarquablement identifié les marqueurs à surveiller.

    Joni Ernst a été présentée dès le … 04 août 2014 alors qu'elle est "découverte" par des médias français depuis … 24 heures.

    Joni Ernst

    Il en est de même pour Mia Love (07 mai 2014) comme pour tant d'autres nouveaux vainqueurs du 4 novembre.

    Mia love bis

    La vague était facilement détectable parce que reposant sur un message simple : la volonté d'aller vers "moins d'impôts et moins de Gouvernement". Et le dispositif technique américain de la moyenne des sondages sécurise beaucoup les prévisions.

    Les déficits publics, le plan de sauvetage des banques sans responsabilité des banquiers, la réforme de l'assurance-maladie, l'incapacité à maîtriser l'immigration de masse, des nuances perçues comme des fragilités à  l'international … : tout était mobilisé pour la sanction. 

    Une sanction qui a été rude mais pas aussi

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  • Mid term : les innovations technologiques sont à ré-inventer

    A la différence des trois dernières campagnes électorales, celle de 2014 n'a pas été marquée par une innovation qui crée la surprise et mieux encore la différence.

    En 2008, Obama a innové dans le contenu avec un style de discours très atypique mais surtout avec la naissance des nouvelles technologies pour mobiliser et informer : Facebook, Twitter.

    David Plouffe

    En 2010, c'était la mode du Tea Party. Il fallait faire du terrain et surtout être "citoyen". Pas d'innovation technologique marquante.

    En 2012, Twitter s'installe comme support n°1 et Foursquare devient le réseau du militantisme de proximité. 

    Obama apps

    En 2014, pas de fait marquant.

    Les images ont pris le pouvoir sur l'écrit.

    Les vidéos courte durée débutent mais souvent dans un cadre de

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  • J – 1 : Barack Obama face à un raz de marée républicain

    Sous la présidence Obama, le taux de chômage est passé de 10,2% à 5,9%. Le déficit a chuté de 50%. L'économie a ajouté 5,5 millions d'emplois en six ans, soit quatre fois plus que durant les deux mandats de George W. Bush à la présidence. Et le produit intérieur brut a bondi à un taux annualisé de 3,5% au cours du dernier trimestre.

    Obama bureau 02 11 14

    Voilà des données économiques qui auraient dû aider les candidats démocrates dans leurs campagnes électorales. Et pourtant demain, Barack Obama va probablement subir une défaite cuisante avec un raz de marée républicain.

    Pourquoi ?

    1) Parce que les candidats démocrates n'ont pas livré bataille sur le bilan Obama. En début de campagne, ils ont constaté que

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  • J – 2 : Républicains / Démocrates : deux campagnes opposées

    Le choix entre les deux promesses de fond des deux partis a rarement été aussi clair.

    Les candidats Démocrates disent aux électeurs : "soyez comme nous".

    Obama 19 10 14

     

    Les candidats Républicains disent aux électeurs "nous sommes comme  vous".

    Mia love bis

    Tout est résumé par ce choc des messages.

    Les démocrates demandent aux électeurs de faire des efforts de patience, de compréhension, de réalisme …

    Les républicains sont les portes voix des

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  • J – 3 : défendre les « années Obama »

    Mardi soir, très probablement, Barack Obama enregistrera une défaite forte perdant la majoriuté au Sénat.

    C'est  une situation inquiétante, grave et regrettable.

    Elle est inquiétante, parce qu'elle montre combien l'opinion moderne use vite. Combien elle exige des résultats immédiats. Combien elle sanctionne sur le champ.

    Elle est grave, parce que le succès du Parti républicain va accélérer le lancement de la présidentielle 2016, paralyser les décisions de la première puissance au monde et ouvrir la pré-retraite de l'un des meilleurs leaders du début du 21 ème siècle.

    Ce dernier volet est le côté le plus regrettable. L'apport de Barack Obama est historiquement considérable. Il a apaisé l'image des Etats-Unis dans

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  • J – 4 : l’exception de la Californie qui mérite réflexion

    Mardi 4 novembre, la vague républicaine s'annonce d'une force inhabituelle. Il y a pourtant un territoire qui va rester à  l'écart : la Californie. A l'opposé des raclées politiques des candidats démocrates, Jerry Brown (D) caracole en tête avec 20 points d'avance.

    En 2010, la situation était comparable. La poussée républicaine était moindre mais beaucoup d'espoirs étaient placés sur ce secteur avec Carly Fiorina et Meg Whitman. Ces deux femmes d'affaires ont dépensé des sommes considérables. Leurs campagnes de communication ont été excellentes. Elles ont pourtant perdu. 

    La Californie c'est le triangle d'or : emploi, climat, modération budgétaire.

    Sur ces trois thèmes, c'est la victoire de la triangulation.

    Jerry Brown 24 10 14

    Si le candidat est démocrate, il doit ne pas trop faire en matière

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  • J – 9 : Etats-Unis : le pays où le réel importe moins que ce qu’on croit qu’il est

    Dans 9 jours, la première puissance mondiale et la première démocratie au monde va probablement connaître un scrutin historique en infligeant une défaite cinglante au parti présidentiel.

    A l'occasion de conférences sur la politique américaine, il m'est souvent demandé de détailler les traits caractéristiques de cette belle démocratie.

    Le 1er trait est que le réel importe moins que ce que l'on croit qu'il est.

    Une campagne électorale c'est en permanence la bataille entre l'objectivement probable et le subjectivement certain. 

    Le candidat qui gagne la bataille du subjectivement certain gagne l'élection même si le réel objectif ne correspond pas à ce subjectivement certain.

    Parce que ce subjectif est fort, la communication occupe une place décisive.

    Aujourd'hui, le subjectivement certain, c'est qu'Obama est :

    – un facteur d'amateurisme sur le plan intérieur,

    – de fragilité sur le plan international.

    Obama ebola 07 10 14

    En 2012, c'était le contraire. Obama était alors

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  • Quand la réalité de crise s’impose

    Les conflits au sein du PS donnent le sentiment que les intéressés sont déjà passés à l'étape d'après. Qui va porter publiquement la responsabilité de la réalité de la crise ?

    Ils ont intégré l'étape à venir : la crise avec son cortège de brutalités quotidiennes.

    Les amortisseurs sociaux ont rempli en France leurs fonctions face à la crise de 2008. 

    Ils ont tellement bien rempli leurs fonctions qu'ils ont amorti y compris la capacité de réaction des dirigeants.

    Plus tardive, la crise sera plus rude.

    Hier, le PDG de Greenlignt Capital, David Einhorn, a exprimé un diagnostic sévère. Dès 2007, il avait annoncé la crise de … 2008. C'est dire que ses prévisions sont désormais écoutées.

    David Einhorn bis

    Le premier semestre 2015 est la fin du système !

    L'Etat a perdu toute confiance internationale. Il annonce mais ne passe jamais aux actes.

    Les collectivités locales subissent la coupe des dotations d'Etat qui va encore s'amplifier.

    DGF évolution 22 10 14

    Le chômage progresse alors même que tout le dispositif social français repose sur les cotisations du travail. Par conséquent,

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