On dit souvent "j'ai dévoré ce livre". Expression qui suppose marquer la forte attention portée à un livre. Une formule qui mériterait d'être équilibrée par une expression plus juste : "ce livre m'a dévoré". Un livre qui a tellement marqué qu'il a "pris le dessus" sur son lecteur. Durablement. Pour ma part, une dizaine de livres m'ont dévoré. Comment je le sais ? C'est simple : un morceau ordinaire de vie pendant lequel je me dis "l'auteur de ce livre avait donc tellement raison et je repense à des pages entières d'un ouvrage". Il en est un qui m'avait beaucoup intrigué : "Notes d'un homme de terrain : tout ce que vous n'apprendrez jamais à Harvard" (1985). Son auteur est l'inventeur du marketing sportif (Mark Mac Cormack). C'est notamment l'éloge du temps décalé. Comment gagner du temps ? En ne se mêlant pas aux gros flux habituels. Lorsque ce décalage peut prendre corps, beaucoup change. Comme la photo ci-dessus ce matin très tôt : pas une personne place Bellecour à Lyon. Vide. Le silence. L'idée aussi de gagner du temps sur les autres. Mais également voir une belle place sans le moindre tumulte. Pas la moindre chamaillerie parce qu'une trottinette frôle un piéton de trop près, ce qui semble devenu un temps de "dialogues" privilégiés désormais sur cet endroit à d'autres heures … Le décalage toujours agréable. Mac Cormack avait tellement raison sur ce point notamment.
Ces livres qui nous dévorent
Commentaires
Une réponse à « Ces livres qui nous dévorent »
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Soie d Alessandro Barrico
Aragon tout Aragon
Traverser les arcades du Palais Royal l hiver entre chien et loup.
Denis, je suis heureux de te connaître.J’aimeJ’aime
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