Qui pouvait imaginer qu'un doux soir de printemps en plein centre ville et à une heure encore peu avancée de la nuit, il soit possible de perdre sa vie pour un regard échangé ou pour une réponse non donnée ?
Depuis plusieurs années déjà, à de nombreuses reprises, nous faisons état d'une très inquiétante montée de la violence dans l'agglomération grenobloise. La seule infraction qui donne lieu à verbalisation serait-elle le dépassement de 5 minutes de la période payée de son stationnement ?
Pourquoi les moyens mobilisés pour verbaliser les automobilistes n'ont-ils pas d'équivalent pour répondre au besoin légitime de sécurité des personnes ?
A cette question simple, succède une farandole de "réponses".
Il y a d'abord le fameux "c'est pas moi c'est l'autre". Ce qui est insupportable dans ce réflexe de plus en plus répandu c'est qu'il ne s'applique qu'aux … échecs. Lorsqu'il y a succès, les revendications de "co-auteurs" pleuvent. Lorsqu'il y a échec le maquis de la décentralisation permet d'égarer l'opinion dans le partage trop complexe des compétences sauf que l'opinion a adopté une ligne de défense : tous responsables !
Il y a ensuite la thèse de l'accident à caractère exceptionnel. Mais en l'espèce, ce n'est pas le cas. Il y a une indiscutable montée de la violence et de l'insécurité dans l'agglomération grenobloise. Les causes sont multiples. Il serait peut-être temps de s'occuper de ce dossier.
Mais surtout, et de façon bien plus globale au-delà de la seule agglomération grenobloise, c'est la remise en question d'une gouvernance publique qui est manifestement à bout de souffle. Cette gouvernance publique qui se réfugie en permanence dans la "communication de l'évitement". Il n'y a plus d'action. Un problème apparait. Rien n'est fait comme si le problème suivant allait faire disparaître le précédent. Ils ne disparaissent pas. Ils s'accumulent. C'est le résultat d'une multitude de raisons : le cumul des mandats, la complexité des règles de compétences, la professionnalisation du personnel politique, le politiquement correct … Tous ces facteurs d'un pays qui fonctionne toujours de moins en moins bien tout en coûtant de plus en plus cher aux contribuables. Combien de temps encore ?
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