Denis Bonzy

Catégorie : International

  • 27/06 : une étape majeure pour l’environnement

    La Chambre des Représentants vient d’adopter une importante loi sur le réchauffement climatique. Ce texte a été adopté par 219 voix (une voix de plus que le seuil nécessaire de 218 voix). 44 démocrates ont voté contre tandis que 8 Républicains votaient pour. C’est un texte de 1 200 pages qui a pour principal mérite de passer comme message que les Etats-Unis font désormais une priorité de la lutte contre le réchauffement climatique à la différence de l’Administration Bush.


    Cette victoire importante pour la nouvelle Administration Américaine est aussi le produit d’une longue réorganisation du parti Démocrate qui a beacoup impacté les dernières heures pour souder les Représentants de ce parti.


    A partir de l’administration Reagan, un déséquilibre manifeste d’organisation et de puissance s’était installé entre les deux partis. Depuis 2002, sous l’impulsion d’Howard Dean, le Parti Démocrate s’est structuré. Il est devenu un appareil fonctionnel en matière de logistique. Rahm Emanuel, actuel Secrétaire Général de la Maison Blanche, a été une pièce maitresse dans la mise en place de cette nouvelle organisation.


    Ce qui est intéressant c’est le processus qui a conduit le parti Démocrate à une telle évolution. Plus que jamais, le Président de ce parti politique est devenu un Chairman soucieux de deux priorités : l’organisation loyale de la future compétition interne, la mise en place de la logistique la plus performante au profit du candidat une fois désigné.


    Cet état d’esprit a totalment changé la donne interne. Lorsqu’il est venu à Paris à l’invitation de Terra Nova, Howard Dean a confirmé l’impact décisif de ce choix. Les rivalités internes ont été légitimées et pacifiées. Mais surtout, le parti en tant que tel « vivait sa vie » à l’écart de la compétition naturelle. C’est une hypothèse de positionnement qui devrait probablement inspirer beaucoup de structures politiques Françaises à des échelons territoriaux différents.


  • 23/06 : la réforme de la santé aux Etats-Unis

    La réforme du système Américain de santé est lancée. Il s’agit d’ouvrir une couverture santé aux 46 millions d’Américains qui en sont dépourvus (environ 15 % de la population).


    La réforme repose sur la coexistence entre l’option d’une assurance de santé publique et les mécanismes purement privés.


    C’est une réforme d’ampleur car il n’y a pas de couverture maladie universelle. Bill Clinton avait tenté cette réforme pendant son mandat mais en vain.


    Une nouvelle fois, les Républicains crient à la « socialisation » de la santé.


    Le véritable enjeu réside dans la part du financement par l’Etat et des taxes qui vont en résulter. Ce sera très intéressant d’observer la méthode utilisée pour mener à bien cette réforme.


    Pour la mener à bien avant fin 2009, le Président Américain multiplie les visites sur le terrain pour dés échanges directs avec l’opinion.


  • 06/06 : un décalage inquiétant

    Le décalage entre l'offensive internationale conduite par les Etats-Unis et le triste débat sur France 2 au sujet de l'Europe ne peut que faire naître des inquiétudes légitimes sur l'évolution de la politique Française.

    Quand les débats sont organisés, il y a une paupérisation de leur contenu. Nous assistons également à une poussée de méthodes de "grandes gueules" qui pratiquent l'invective à l'exemple du leader écologiste Franco-Allemand, de Mélenchon, de Besancenot … dont les propos sont sans prise sur les nouvelles réalités.

    Des médias quasi-incontournables affichent une ligne éditoriale qui s'émancipe de règles déontologiques élémentaires sans que l'opinion ne réagisse. Dimanche dernier, TF1 a présenté le dernier livre d'un navigateur avec la couverture caviardée pour cacher l'introduction signée par PPDA (désormais interdit de toute référence sur TF1 !). Personne n'a dénoncé une pratique scandaleuse portant non seulement atteinte à la déontologie de la chaîne mais aussi au respect de l'oeuvre de l'auteur du livre en question.

    Une banalisation de l'impensable d'hier se produit dans des conditions surprenantes et ce dans une quasi-indifférence.

    C'est un décalage inquiétant.

  • 23/05 : la définition de règles claires pour des primaires

    Dans quelques jours, l’élu PS Patrick Mennucci devrait déposer ses propositions pour l’organisation de primaires au sein du PS. Ce sera intéressant de voir l’audace dans le changement. Car jusqu’alors les partis politiques Français demeurent très timides dans l’organisation d’une véritable compétition interne sur des bases élargies loyales.


    A l’opposé de telles restrictions, le 9 juin, plusieurs territoires Américains votent dans le cadre des primaires pour des élections 2010. La campagne est vigoureuse. Tandis que Ted Kennedy rassure l’opinion sur son état de santé et prévoit même de reprendre le travail en juin grâce à la rémission au temporaire de sa tumeur, les campagnes font rage en effet pour les derniers jours.


    Une nouvelle génération passe aux commandes. Le cas le plus caricatural pourrait être la défaite en primaire de Chris Dodd dans le Connecticut face à Merrick Alpert.


    Terry McAuliffe en Virginie incarne bien cette nouvelle génération faite de consensus interne et de réalisme de gestion.


    Depuis 2006, les candidats démocrates font la course au centre et observent avec satisfaction les tiraillements doctrinaux des Républicains qui sont écartelés entre des conservateurs plus rigoureux les uns que les autres entraînés dans une surenchère destructrice.


    Sans retournement brutal de climat, les élections du mid term s’annoncent dévastatrices pour le Part Républicain.


  • 15/05 : EU : la nouvelle génération démocrate en piste pour 2010

    Les premiers sondages précis pour les élections dites du mid term en 2010 commencent à tomber.


    Ils donnent deux enseignements : 1) la poussée démocrate se confirme dans la lignée de l’élection de 2008. Mais surtout : 2) une nouvelle génération de candidats démocrates va éclore.


    Au sein de cette génération, une attention particulière entoure Andrew Cuomo (né en 1957 et fils de Mario Cuomo, ancien leader démocrate), actuel Attorney Général de New York qui, selon un sondage de cette semaine, battrait en primaire Paterson par 62/17 …


    La crise financière accentue la demande de profond renouvellement de la classe politique.


  • 10/05 : les popularités éclatées

    Avec la crise, les Chefs d’Etats sont directement en première ligne. Les styles divergent. Les courbes de popularités aussi.


    Le plus exposé à des difficultés actuellement est le Premier Ministre Britannique distancé de près de 20 points à l’approche du scrutin Européen. Il est embourbé dans un scandale sur des remboursements de frais. Le Daily Telegraph publie presque chaque jour des exemples grotesques de remboursements de frais : nourriture pour chiens, barbecue … Sa Secrétaire d’Etat aux services sociaux s’est même fait rembourser … une cuvette WC.


    En Italie, Berlusconi demeure au top. Sa formation recueille 45 % d’intentions de votes et lui, à titre personnel, selon les enquêtes, sa cote de confiance varie de 60 à 72 %.


    Quant à Obama, la lune de miel s’allonge. Il est vrai qu’il y met le talent nécessaire comme le montre la vidéo ci-dessous.


  • 08/05 : la Louisiane fait mieux que … Silvio Berlusconi

    Le Premier Ministre Italien est aujourd’hui à la une pour les critères de recrutements pour ses candidates au scrutin Européen de juin 2009. Les listes comprennent des « starlettes » particulièrement télégéniques transformant les réunions en plateau de concours de beauté.


    De façon assez surprenante, la politique Américaine se lance dans « la course » et fait même mieux que Berlusconi. En Louisiane, une actrice porno, Stormy Daniels explore une candidature pour les Sénatoriales 2010. Elle est née à Baton Rouge en Louisiane le 17 mars 1979. Elle constitue son comité électoral exploratoire sur des bases sérieuses qui font pour l’instant de sa candidature une démarche qui est loin d’être folklorique. Elle présente son parcours comme une forme de « business » comme les autres ni plus ni moins.


    La médiatisation de la politique provoque des évolutions bien surprenantes … probablement difficilement prévisibles il y a quelques décennies. Ce « sens de la nouveauté » traduit au moins une démocratisation des candidatures qui n’est pas nécessairement un mauvais point.


  • 07/05 : les banques ont-elles volontairement provoqué la crise d’octobre 2008 ?

    Le Center for Public Integrity a lancé hier une accusation grave : les banques ont-elles organisé la crise d'octobre 2008 pour faire éponger un système qu'elles savaient au bord de l'explosion échappant ainsi à des cascades de responsabilités individuelles ?

    Sur la base de cette étude, la Chambre des Représentants du Congrès US devrait créer une commission d'enquête pour examiner toutes les circonstances de la crise d'octobre 2008. Le projet concerne une commission très solide dotée de moyens importants sur le modèle de celle instaurée après les attentats du 11 septembre 2001.

    Selon le Center for Public Integrity, l'effondrement n'aurait pas été subi mais il était connu et aurait été programmé par des accords collectifs de façon à purger rapidement par le choc planétaire une situation connue des autorités bancaires qui auraient manoeuvré pour globaliser le dossier et échapper ainsi à des "épreuves individuelles" les rendant plus précaires.

    Cette version mérite d'être examinée de façon détaillée. Ce qui est sûr, c'est qu'il est surprenant et grave que des faits aussi importants ne fassent pas l'objet d'investigations sérieuses pour connaître la vérité.

    La France a longtemps porté une formule "coupable mais pas responsable" qui ironiquement indiquait que des fautes pouvaient être commises mais sans conséquence pour certains "privilégiés".

    Là les banques bénéficient pour l'instant d'une escalade dans cette déresponsabilisation puisqu'elles fonctionnent de fait sur la base du "ni coupable ni responsable". L'Etat Français éponge et passe au dossier suivant comme si les causes de cette situation constituaient un tabou. C'est une situation étonnante et inquiétante.

  • 27/04 : 69 % d’approbation !

    ABC News et le Washington Post viennent de réaliser un sondage sur le bilan des 100 premiers jours de Barack Obama.

    69 % d'approbation, 54 % des sondés avouent que le Président fait "mieux qu'ils ne l'attendaient" … : tous les indicateurs sont au beau fixe.

    Cette enquête montre, si besoin était, que l'impopularité n'est pas automatiquement la soeur jumelle de la crise contrairement à ce que l'actuel Gouvernement Français laisse entendre au moment où un nouveau scandale bancaire d'ampleur éclate grâce à l'investigation de la presse.

  • 26/02/09 : Internet et l’information à la trace

    L'Administration Obama vient d'ouvrir un site Internet qui montre les formidables potentialités de ce support d'information mais aussi l'archaïsme d'autres pratiques dont celles de la France en la matière.

    Ce site est www.recovery.gov.

    Il retrace le plan de relance Américain, Etat par Etat, dollar par dollar, avec une traduction actualisée des emplois sauvés ou projetés à la création par l'impact des grands travaux programmés.

    Les 787 milliards de dollars passent dans les faits avec une annonce qui a le mérite d'être claire "c'est votre argent. Vous avez le droit de savoir où il va et comment il est dépensé".

    Je vous invite à visiter ce site et découvrir ainsi un exemple du potentiel de transparence ouvert par Internet.

    Nous avions proposé pendant la dernière campagne qu'Internet retrace les frais de fonctionnement des élus avec copies des frais de missions, objets …

    Tant sur la dépense publique globale que sur la transparence particulière d'utilisation des fonds publics, la France creuse … le retard.