
Depuis 24 heures, des réactions très répandues sur des médias nationaux français constituent des monstruosités stupéfiantes. Déjà en mai 2015, quand David Cameron avait promis le référendum, des médias indiquaient "promesse électorale, il ne le fera pas ...". Réaction qui donne toute la rigueur attribuée en France à la parole politique.
13 mois plus tard, le référendum a eu lieu et le Brexit a gagné. Et hier, une litanie de réactions plus décalées les unes que les autres. Des exemples :
- et si le Brexit n'était pas appliqué ?
- et si le Royaume-Uni revotait,
- et si …
Bref, comment faire pour qu'une décision démocratique ne soit pas respectée. Voilà le socle du vote du Brexit. Une technostructure insupportable qui défend la démocratie à la condition qu'elle lui convienne. Et cette situation n'est plus acceptée.
Le tournant en France : novembre 2012. Quand en France des profils aussi "disciplinés" que des chefs d'entreprises créent les "pigeons" pour contourner le Medef. Et ils gagnent face au Gouvernement qui fait marche arrière. Puis ce furent les "tondus", les "poussins", les "abeilles" …
La liberté gagnait face à la culpabilité de ne pas respecter un mot d'ordre institutionnel.
En France, le tournant était alors opéré.
Aux Etats-Unis, le tournant était intervenu 2 ans plus tôt avec le Tea Party et son succès aux élections de novembre 2010. La trame : les "vrais gens "sont les héros du quotidien et ils n'ont pas de leçons à recevoir des "dirigeants" de Washington incapables d'avoir prévu la crise, incapables d'en assurer la sortie et surtout pas frappés par la crise.
Le divorce entre l'opinion et les institutions était intervenu.
Et depuis il s'est toujours creusé davantage.
Et au rythme d'hier, il va se creuser encore davantage quand on constate la "logique punitive" qui s'installe comme si les Britanniques devaient être punis pour leur choix. Quelle erreur de plus de la part des tenants de la technostructure de l'Europe.
Le vrai sujet de fond : comment expliquer à des personnes qui ne parviennent pas à boucler leurs fins de mois qu'il faut toujours défendre une technostructure européenne à 8 000 € par mois en moyenne basse avec exonération de toute fiscalité ? Comment défendre une institution chargée par les politiques nationaux de tous les maux alors que les mêmes font écran de l'importance des aides européennes pour mener à bien des projets ?
Comment défendre une institution (la commission) qui est le "cimetière des éléphants" pour recycler des responsables battus sur leurs territoires respectifs ?
Et la liste des "anomalies"injustifiables est considérable.
Une technostructure incapable de se réformer.
Et dans la crise, les médias français tentent de faire croire que F. Hollande incapable d'arbitrer sur les horaires d'une manifestation va, une fois de plus, "sauver l'Europe". Tout ce cinéma en boucle ne fonctionne plus.
Si l'ambiance actuelle perdure en France, un second tour Le Pen / Mélenchon en 2017 n'est plus à exclure…