Aller prendre un café, s'asseoir à une table de jeux et attendre la personne (connue ou pas) avec qui le jeux va s'engager dans un climat cool : c'est une conception sympa, décontractée de l'espace urbain qui est très agréable. Contrairement à de nombreuses polémiques locales permanentes, Grenoble est probablement en train de poser les jalons d'une réelle nouvelle conception de la ville : les villes plaisirs. C'est un tournant décisif qui est engagé actuellement sur le terrain. Que constater ? Le renforcement des jardins communautaires, la belle opération "cultivons nos toits", le développement des jardins partagés, l'augmentation des pistes cyclables, le test sur les aires de jeux, la réussite de l'opération street art, le marquage couleurs d'espaces de voiries … : toutes ces initiatives changent la vie dans la ville et le regard sur la ville. Quand ces initiatives s'ajoutent à des opérations festives de plus en plus fréquentes et réussies, c'est un changement de fond qui est en train de se produire manifestement. Et ce changement peut faire l'objet d'un large rassemblement. Dans cette période de transition, il y a quatre défis qui méritent un accompagnement particulier pour que l'opération soit totalement réussie. 1) Il faut aborder la question de la sécurité sans logique sécuritaire mais sans esprit dogmatique opposé. 2) Une ville est agréable à la condition certes d'être conviviale, d'être esthétique mais aussi d'être propre. 3) Cette même mentalité doit être partagée dans l'agglomération. Or à ce niveau, la logique de certains outils d'interventions est très différente (EPFLRG). 4) Il faut mieux accompagner certains commerces dans cette transition qui est une mutation totale de leur environnement de proximité, donc de leurs conditions de travail. Si ces volets collatéraux sont gérés avec davantage de considération, la Ville de Grenoble est probablement en train de mettre en oeuvre une logique de l'organisation de l'espace urbain qui correspond aux exigences modernes et qui fera consensus très rapidement une fois passée la période toujours difficile des travaux.
Catégorie : Boston
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100 ans !
Le "Musée Kennedy" a multiplié au cours de la semaine écoulée des initiatives fortes pour fêter le 100 ème anniversaire de la naissance de John Kennedy (né le 29 mai 1917). Parmi les pièces nouvelles, la plus chargée d'émotion est la boîte des fiches tenues par Rose Kennedy sur chacun de ses enfants quand ils étaient petits. JFK est le leader le plus intemporel des démocraties occidentales. Celui qui a également apporté le plus grand nombre de changements dans la politique de communication des dirigeants modernes. Tous les autres leaders de son époque sont datés. Scotchés à un siècle manifestement lointain. Et lui échappe encore à cette grisaille portée par le temps. Irréel à ce point. Même ses conseils de campagne électorale demeurent d'actualité.
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Nous sommes faits de l’étoffe des rêves …
Remarquable discours de Mark Zuckerberg à Harvard jeudi 25 mai. Son actuelle tournée sur le terrain suscite de nombreuses interrogations sur ses objectifs à terme. Ce qui est déjà sûr, c'est que Zuckerberg a délivré un discours de grande qualité qui est d'abord une invitation aux rêves individuels et à la lucidité collective. Au départ de tout, il y a un rêve. Ceux qui l'oublient s'engagent souvent dans une triste bouderie avec la vie.
Pour prendre connaissance des principaux extraits, cliquer sur le lien suivant : Mark.
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556 jours !
Dans 556 jours, le mardi 8 novembre 2018, les citoyens américains vont avoir l'occasion de s'exprimer sur la gestion Trump lors des élections dites intermédiaires. Si les actuels contacts se vérifient, c'est un raz de marée historique de votes hostiles qui attend l'actuel locataire de la Maison Blanche. Chaque pays porte un tempérament, une personnalité. En 2008, dès les premiers jours d'avril, la tendance pro-Obama se manifestait sur place. Elle allait progresser encore et toujours jusqu'en novembre. Sur place, le rejet de Bush était tel qu'il était tangent qu'aucun candidat républicain, fut-il le "rebelle McCain", ne pourrait inverser la tendance. Aujourd'hui, de tous les contacts, il ressort que la même étape est en gestation. Le rejet se témoignera de façon différenciée mais fort. Le plus fort sera très probablement la Californie.
Or la Californie c'est 1 Américain sur 8. L’Etat pèse autant que la 6ème économie du monde. Au sein de cet Etat, Et 27 % des habitants, soit près de 11 millions, sont nés dans un pays étranger. Depuis 100 jours, cet Etat symbolise la révolte contre Trump. Sur le démantèlement de l’Obamacare, des dizaines de millions de dollars de subventions fédérales pourraient être perdues. Sur l’environnement et sur la défense des immigrants, c'est le dos tourné à l'identité de la Californie. Le dispositif des « villes sanctuaires » risque de priver de certaines contributions fédérales si elles ne coopèrent pas avec la police en charge de l’immigration. Dans la vallée centrale de la Californie, les agriculteurs, grands exportateurs vers l’Asie, déplorent déjà les conséquences du retrait du TPP, le traité commercial trans-pacifique, annoncé le 22 janvier. Et la liste pourrait continuer longtemps comme la remise en cause de sanctuaires naturels pour des animaux.
La campagne de novembre 2018 s'annonce comme l'une des plus belles. 10 ans après celle de 2008. Le moment où chacun s'engage pour faire vivre un pays comme symbole des belles valeurs qu'il a toujours vocation à incarner pour la civilisation occidentale. Ces 556 jours vont être beaux à vivre. C'est le vrai rendez-vous de ce samedi et non pas la célébration des 100 jours de Trump.
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Le beau et fort symbole du dossard 261
Hier, les organisateurs du marathon de Boston ont eu le sens des symboles beaux et forts. À 69 ans, Kathrine Switzer a couru le marathon. Elle a commencé par tirer le coup de pistolet de départ de la course d'élite féminine, en début de matinée, avant de s'élancer elle-même dans la compétition, avec les amateurs, deux heures plus tard. Portant, comme en 1967, le dossard 261. En 1967, Kathrine Switzer, alors jeune étudiante de 20 ans s'était inscrite avec les initiales de ses prénoms et son nom de famille au marathon qui était alors réservé aux … hommes. Sous un survêtement, sous le dossard 261, elle avait débuté la course sans être repérée, avant d'être agressée par des hommes.
L'image fait alors le tour du monde. Il faudra attendre 1972 pour que le marathon de Boston soit ouvert aux hommes et aux … femmes. Hier, tout naturellement, avec le même numéro de dossard 261, Kathrine Switzer a parcouru le marathon avec de très nombreuses autres participantes. Naturellement. Simplement. A égalité. Il y a encore de nombreux pays où le symbole du dossard 261 n'a toujours pas gagné. C'est ce qui devrait mériter l'attention internationale avec davantage de vigueur.