Ce soir, toute la France est bleue. Remarquable récompense pour des jeunes femmes praticiennes d'un sport où les femmes sont si longtemps restées dans l'ombre des hommes. Et d'un coup, avec cette coupe du monde, on découvre un autre football, plus agréable à regarder, moins violent, moins "cinéma" aussi, avec par ailleurs des joueuses capables d'aligner des phrases bien construites avec des mots qui ont un sens. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour une telle découverte ? Il y a des générations qui ont vécu l'égalité dans le sport sans même avoir de question à se poser sur une quelconque hiérarchie. Pour ma part la découverte du sport de haute compétition est intervenue en 1968. J'étais enfant et je ne me posais pas la question d'une éventuelle hiérarchie entre les exploits des femmes et ceux des hommes. A cette époque, Peggy Fleming n'était pas dans l'ombre d'Alain Calmat. Les soeurs Goitschel n'étaient pas dans l'ombre des Killy, Lacroix, Périllat … Ma préférée était Annie Famose parce qu'elle pouvait être championne tout en restant très féminine. En natation, Kiki Caron égalisait Alain Mosconi et la liste pouvait durer longtemps. Qu'est ce qui rend aujourd'hui très agréable le parcours de l'équipe de France de football, c'est l'ombre de l'échec qu'elle a subi si longtemps pour être reconnue comme à part entière. Quel échec collectif de mentalité de ceux qui ont sous-estimé une réalité : être femme c'est avoir une part de courage de plus que beaucoup d'hommes … Allez les Bleues !!!
C’est l’ombre de l’échec qui rend le succès encore plus agréable
Commentaires
Une réponse à « C’est l’ombre de l’échec qui rend le succès encore plus agréable »
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Pratiquer un sport, que la plupart considérait comme masculin, avec beaucoup de féminité quel bonheur.
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