N'attendons pas la menace de la fin pour revenir à des fondamentaux. Le discours de Barack Obama à Berlin ce samedi rencontrant 300 jeunes européens aurait mérité d'être considérablement mieux démultiplié. Il est remarquable. C'est le retour aux socles de sa campagne 2008 : le besoin d'idéal. Il ne peut pas y avoir de vie sans idéal. C'est le moteur. Mettons nous à la place d'un jeune de 18 ans à qui on dirait : "dans 20 ans, tu n'entendras plus le chant des oiseaux. Si tu arrives à vivre un grand amour pendant 5 ans, ce sera déjà une chance terrible. Il faut te méfier quand tu vas voter car aucun engagement ne sera respecté. Et surtout il faut profiter des prochaines années car le dérèglement climatique va vite imposer une chaleur telle que des régions entières seront envahies par la hausse des mers et des millions de personnes devront bouger pour échapper à des famines historiques ...". Comment pourrait-il vivre s'il n'avait pas en lui l'espoir de changer ces menaces, de les anéantir ? C'est la perspective d'échapper à toutes ces menaces qui fait aimer la vie. Il faut du rêve. La sagesse populaire dit "on n'a pas tous les jours 20 ans". A première vue, c'est une phrase d'une absurdité terrible. Car elle s'applique à tous les âges que l'on ne garde jamais malheureusement pour certains d'entre eux. Mais 20 ans, c'est le chemin ouvert, les perspectives longues, les espoirs les plus fous. Le jour où cette perspective de rêve reprendra sa place, sans mesure nouvelle, sans impôt supplémentaire … beaucoup changera déjà. Samedi, une fois de plus, Obama avait le ton juste. Les mots chaleureux. On retrouvait le souffle de 2008. Celui du nouveau matin. Dommage qu'il ait aussi peu d'héritiers.
Se réconcilier avec la vie
Commentaires
Une réponse à « Se réconcilier avec la vie »
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Oh, combien Denis je partage ta vision de la vie.
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Répondre à CROS Maurice Annuler la réponse.