La crise actuelle vient de loin. Elle était même souvent évoquée comme probable. Le calendrier était alors incertain. Depuis novembre, le calendrier est connu. Sur le fond, c'est la crise de la génération qui voulait tout cumuler. Le bon sens a quitté en conséquence la vie publique française. Avec humour, un juriste (Robert Viargues ancien Président du TA de Lyon) disait à ses étudiants : "vous ne cumulerez jamais les 4 P : Pouvoir, Pognon et Petites Pépées". Le "Pognon" c'était le domaine du privé, la vie des entreprises. Le Pouvoir, c'était le domaine du public (politique et administration). Et les "Petites Pépées" c'était le domaine du spectacle et des activités de ce type. Dans la culture française, chaque domaine avait ses règles. La personne aimant l'argent se consacrait aux affaires. Celle préférant le service public se consacrait à la politique et à l'administration … ce qui ne signifiait pas vivre "misérablement" mais sans ostentation matérielle. Or la génération politique actuelle a tout voulu : Pouvoir + Pognon + Petites Pépées. Culturellement, elle s'est mise hors jeu. Parce que pour les Français argent et politique ne sont pas un couple durable. Dans la conception large du "service public", il y avait de façon collatérale la notion d'une forme d'austérité matérielle. Surtout quand la crise économique est là. Il n'est pas possible de se considérer "bien représenté" par des personnes qui se "font du fric" par la représentation démocratique. C'est l'affaire Jouanno. La crise ne changera pas durablement de ton tant que les fromages de la République ne disparaîtront pas. C'est le véritable enjeu de la crise actuelle. Mais les politiques sont-ils prêts à se … réformer ?
La crise de la génération qui voulait tout cumuler
Commentaires
3 réponses à « La crise de la génération qui voulait tout cumuler »
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Il y a peu, une affaire » Fillon » eut aussi un certain retentissement. Pourquoi les politiciens passeraient ils pour des gens forcément désintéressés ou des parangons de vertu ? Pour une personnalité publique, il est difficile aujourd’hui d’ accéder à une quelconque privauté. Comment le salaire de Jouanno a été ébruité ?
Et nous vivons dans des sociétés « casino » : les jeux sont faits…rien ne va plus.J’aimeJ’aime
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J’ai trouvé cette citation, de Jules Michelet:
« La politique est l’art d’obtenir de l’argent des riches et des suffrages des pauvres, sous prétexte de les protéger les uns des autres. »
Elle est plutôt vraie à ceci près, qu’aujourd’hui, me semble t’il, c’est l’argent des classes moyennes, voire des classes très modestes, qui doit mettre tout le monde d’accord.
Un Robin des bois des temps modernes voleraient les riches et les pauvres, pour son propre compte.J’aimeJ’aime
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Au théâtre, pour sauver le pays, il faut un sacrifice. Seule solution. Alors qui le premier pour renoncer « à son pognon » ? Ou « à changer de logiciel » pour prendre à bras le corps la destinée d’un peuple en fonction des nouvelles données et des changements du monde ?
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Répondre à nocent marie-hélène Annuler la réponse.