Denis Bonzy

Dans mes carnets, la mention qui est manifestement fausse …

Eglise SPV

J'ai souvent fait référence à une méthode que je recommande aux jeunes générations : ouvrir des carnets pour noter des "leçons de vie" qui peuvent inspirer dans la durée. C'est un Professeur de droit qui m'avait suggéré cette pratique : Gustave Peiser. Un juriste de droit public remarquable avec une enfance hors du commun pour sa famille juive allemande vouée à fuir le nazisme. Sur ses conseils, j'ai débuté cette rédaction de carnets en 1975. Pour de nombreux constats, il m'a fallu le recul de nombreuses années pour vérifier la justesse d'une formule. Mais il y a une mention qui est manifestement fausse. On dit souvent qu'avec les années qui passent, les épreuves forgent une carapace. Pour moi c'est le contraire et j'ai encore pu le vérifier hier lors de l'enterrement de M. Jean Louis Bénis. Avec les années qui passent, chaque épreuve est comme une couche de peau qui part. Tout le contraire d'une carapace. Voir son épouse d'ordinaire si heureuse courbée sous la tristesse. Ecouter le témoignage très émouvant de son fils. Plus encore les séquences de vie évoquées par ses petits-enfants, Mélanie et Loïc, que j'ai connus dès leur petite-enfance. Tout cela fut très dur. Puis constater que sa tombe est sur la même rangée que celle de mes parents à égale distance entre celle de M. Menut et mes parents. Me recueillir sur la tombe de mes parents et voir Mme Gaduel à côté mettre en ordre les fleurs sur le tombe de son fils mort si jeune d'un accident. Très dure journée. Face aux tristesses l'âge ne protège manifestement pas. Il rend plus lucide donc plus fragile. Journée difficile. 

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