Denis Bonzy

En France, faut-il alimenter le parti de l’indifférence ?

Rivières 12 04 18

Il y a toujours un moment où une pratique perd tellement d'intérêt qu'une question simple se pose : "et si je ne m'en occupais plus ?". C'est la première fois que cette formule est aussi souvent utilisée par des personnes que je rencontre et qui ont été pendant des décennies des personnes mobilisées par la vie publique. Les scandales occupent le devant de la scène (costumes de Fillon, Bygmalion, emplois du Modem, emplois du FN …), on assiste alors à un feuilleton de déclarations vives. Puis … le vide ! Incapable de savoir l'issue s'il y en a une. Pour Benalla, les personnes non engagées posent des questions simples : un député peut-il poser une question sans lire une fiche ? Quand manifestement il n'a pas été répondu à la question, pourquoi le député fait-il semblant d'avoir obtenu une réponse ? Pourquoi des questions d'une extrême simplicité ne sont-elles jamais posées ? … Et la liste pourrait durer longtemps. A l'issue des émissions, il y a une sorte de "gueule de bois" (formule que j'utilise sans connaitre le détail puisque j'au toujours échappé à ce travers). C'est irréel ce sentiment que finalement la sagesse serait d'alimenter le parti de l'indifférence. La République en Marche vient de montrer que c'était un parti comme les autres sous la Vème République. Une tâche lourde à porter dans le temps. Les médias sont égratignés une fois de plus. Et le personnel politique est fragilisé. Bref, pendant une semaine, une étage de moins vient d'être descendu. Qui peut dire s'il y a un gagnant ? Un seul ? On a toujours le sentiment que faire pire serait impossible. Mais non le + bas existe encore. Très préoccupant. 

Commentaires

Une réponse à « En France, faut-il alimenter le parti de l’indifférence ? »

  1. Avatar de Jean-Renaud Leborgne
    Jean-Renaud Leborgne

    Le parti de l’indifférence n’est pas porté par des zélateurs. Il se constitue de facto. Les bonimenteurs professionnels n’en font pas partie.
    L’indifférence peut naître de déceptions, de lassitudes ou d’agacements trop souvent rencontrés. Si le parti de l’indifférence ( ou de l’abstention ) devient prépondérant, c’est alors aux vendeurs de chimères de réfléchir, de faire profil bas. Ont ils seulement cette préoccupation ?

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