Ce qui est désagréable dans la période actuelle, c'est qu'elle fonctionne par affirmations non démontrées. Une vérité s'assène. Elle ne se déduit plus d'étapes préalables. Le "par conséquent" a disparu. Prenons des exemples concrets récents :
1) il est affirmé : "…le shutdown gâche le 1er anniversaire de pouvoir de Trump et montre la crise traversée par sa présidence …". Avant Trump, il y a déjà 17 cas de ce type dont un en 2013 sous Obama. Pour que la situation soit de crise, il faut expliquer en quoi l'actuel shutdown est plus grave que les anciens. Et cette étape n'est jamais franchie ! De même, pour bon nombre de cas de ce type, le Président en exercice en est sorti renforcé comme en janvier 1996. Pourquoi Trump échapperait-il mécaniquement à cette hypothèse ?
2) "… Avec 39 %, Trump est à un niveau historiquement bas d'approbation ..." : pour son dernier mandat, à l'exception de 2016, Obama était à 42 % d'approbation. En quoi 3 points font une différence à ce point entre la "lumière" et la "nuit" ? Et surtout, comment Trump fait-il pour avoir encore 39 % d'approbation … ? Questions jamais traitées. Si à 39 %, c'est éla criseé, comment qualifier Hollande avec ses … 21 % hier !
3) " … Macron a le leadership du monde occidental ..." : qu'est ce qui permet de le dire ? Qu'a-t-il obtenu en conséquence pour la France ? Questions sans la moindre réponse.
et la liste pourrait continuer longtemps … L'actuelle période est triste pas seulement par sa logique de "post vérité" mais aussi parce que la vérité de faits, de chiffres n'existe plus. A midi, on pourrait dire qu'il est 14 heures sans la moindre explication. C'est ce climat général qui ouvre un espace aux informations fausses puisque les supposées informations vraies sont d'une terrible fragilité. Comme si presque tout sauf pouvait entrer dans l'univers des FakeNews … selon la définition du périmètre des fais erronés.
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