Dans le cadre de la progression sans cesse permanente du "tout se vaut", l'AMF vient de franchir un nouveau palier. Nabilla vante le Bitcoin. C'est dire la garantie de "fiabilité financière" du conseil. Sur Twitter, l'AMF répond à Nabilla : «#Nabilla Le #Bitcoin c'est très risqué ! On peut perdre toute sa mise. Pas de placement miracle. Restez à l'écart», a tweeté mardi soir l'AMF. On imagine l'état d'esprit du conseiller membre de l'AMF quand il a dû recevoir l'instruction pour répondre à Nabilla : "allo …". 7 ans d'études techniques, expertise de suivi sur les marchés et il faut dialoguer avec … Nabilla sur des choix financiers. Cela permet de beaucoup relativiser "l'expertise" dans la vie moderne … C'est aussi un signal fort sur la considération des Institutions quant à la capacité de jugement individuel des citoyens …
Quand l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) répond à Nabilla …
Commentaires
Une réponse à « Quand l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) répond à Nabilla … »
-
On peut rappeler le livre d’ Alain Finkielkraut, La Défaite de la Pensée; paru en 1987. Ce livre posa les jalons du « Tout se vaut », pamphlet contre la pensée Kitsch et le relativisme culturel qui se développent sur fond d’un multiculturalisme globalisé.
Culture, information et divertissement deviennent des synonymes.
Heureusement, on peut encore ne pas être d’accord, ne pas souscrire à ce mélange des genres.
En août 2008, Samuel Blumenfeld avait écrit un excellent article, dans Le Monde, sur la portée du livre d’Alain Finkielkraut 20 ans après sa première publication.
En voici, son dernier paragraphe: » Pourtant, ce n’est pas seulement dans son constat que La Défaite de la pensée impressionne. Sa capacité à anticiper les avanies de notre société, la disparition d’un patrimoine commun dont la part maudite serait aujourd’hui la montée des communautarismes, le malaise profond de notre système éducatif, la crise de l’écrit devant la montée d’Internet, en font un livre qui n’est en fait jamais vraiment sorti du débat. »J’aimeJ’aime
Répondre à Jean-Renaud Leborgne Annuler la réponse.