La démocratie ne peut vivre de façon saine et positive qu'avec l'existence de réels contre-pouvoirs destinés à trouver un équilibre par définition toujours précaire entre le pouvoir et le reste des composantes d'une société. La Vème République était supposée être "la démocratie dans l'action" face à l'instabilité de la IV ème République. Plusieurs décennies plus tard, elle n'est ni l'une ni l'autre. La société est bloquée, allergique à toute action. Et la démocratie a quitté la sphère politique depuis longtemps : opacité, nominations monarchiques, décorations à la tête du récipiendaire, réserve parlementaire pour les subventions sur copinages … Regardons actuellement les Etats-Unis. La parenthèse a duré 14 jours. Mais le 15 ème jour, des juges ont fait front contre les executive orders. Et les procédures ne durent pas 8 ans. Puis au Sénat, des voix s'élèvent, fortes, motivées, talentueuses comme Elizabeth Warren, juriste émérite. Et la presse relève le défi, multiplie les investigations, ne laisse rien passer. Même les parlementaires républicains jouent leur rôle c'est à dire être exigeants. Bref l'opposé de la France. Tant ce que cet esprit de vrais contre-pouvoirs ne sera pas partagé, la démocratie française vivra de crise en crise n'arrivant même plus à sauver les apparences de sa vitrine.
Les scandales à répétition d’un pays sans réel contre-pouvoir
Commentaires
Une réponse à « Les scandales à répétition d’un pays sans réel contre-pouvoir »
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Une France où la tyrannie de certains medias se substitue tout à la fois aux pouvoirs politique, judiciaire et médiatique censés garantir nos libertés est-elle encore en démocratie ?
Quand des extraits de procès verbaux se retrouvent en pleine page dans la presse, sommes-nous toujours en démocratie ? Quand un président s’élance au chevet d’une « victime présumée » au mépris du travail judiciaire en cours, aussi épouvantables que soient les faits relatés, sommes-nous encore en démocratie ?… La France aurait-elle perdu le sens même du mot démocratie ? Chaque jour qui passe nous le fait craindre.
A 75 jours de la présidentielle, c’est au citoyens de se préparer à jouer le vrai contre-pouvoir pour engager la France sur la voie d’un développement raisonné et durable. Les Français vont devoir faire preuve d’une force et d’une clairevoyance exceptionnelles pour s’extraire de ce tsunami et choisir en conscience un président puis une majorité qui sauront replacer la démocratie, c’est à dire la liberté ET la responsabilité individuelles au coeur de nos pouvoirs. Entre un retour à la lutte des classes, l’uthopie d’un monde fantasmé, un progressisme marketé à coups d’algorithmes, un réalisme qui ne fait pas rêver et la dictature de la peur, auront-ils vraiment le choix… Alors, rêve ou réalisme ? Rdv en juin 2017…J’aimeJ’aime
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