Denis Bonzy

La fin des chiens battus ?

Macron 21 02 16

La gauche de François Hollande va-t-elle accoucher d'un produit que la droite française n'était jamais parvenue à faire naître ? La question se pose avec sérieux au sujet d'Emmanuel Macron comme l'évoque "l'entretien ci-dessous".

Ce qui est sûr, c'est qu'Emmanuel Macron a déjà assuré une rupture : la fin des chiens battus. Pour ceux qui aiment les animaux, ils savent qu'on reconnait très rapidement un "chien battu" : le regard triste, la posture soumise, craintive, la discrétion pour échapper à la violence potentielle… 

La politique française vit une génération de "chiens battus" : le regard triste, la pensée fuyante, les épaules tombantes, le vocabulaire pauvre … Ils s'excusent de tout même de ce qu'ils n'ont pas fait. Ils sont tellement habitués à revendiquer ce qu'ils n'ont pas fait qu'ils ont perdu les repères …

Une génération qui a au moins une réussite : se faire la tête des électeurs qui ont le moral dans les chaussettes. 

A l'opposé, Macron qui est un mystère sur le fond a déjà au moins un mérite. Il refuse la génération des "chiens battus". 

Rien que pour cela, il mérite l'attention et l'encouragement. Il a une liberté que les autres n'ont pas : savoir qu'il peut réussir sa vie sans dépendre de la politique. Là aussi, une belle rupture face aux professionnels de la politique.

Commentaires

Une réponse à « La fin des chiens battus ? »

  1. Avatar de Hardy Francis
    Hardy Francis

    […]savoir qu’il peut réussir sa vie sans dépendre de la politique. Là aussi, une belle rupture face aux professionnels de la politique. »
    L’essentiel tient dans cette dernière ligne.
    Mais je ne fais aucune différence entre Draghi et lui, 2 produits du secteur financier, le grand ennemi de notre président « normal ».
    Il a fait de belles études, le monde bancaire lui tend les bras. La suite de madame Lagarde ? Sans doute.
    Mon président, ou plutôt ma Présidente : madame Lagarde ! mais lâchera-t-elle la proie pour l’ombre ?
    En fait le problème inverse que celui posé par la posture « chevaleresque » de Macron.
    Dur, dur le monde de la politique, non ?

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