La crise grecque devient également la crise de l'information en France. Que constatons-nous ? Une instrumentalisation de l'information qui lui donne tous les vieux habits de la propagande de l'ancien siècle avec "l'opération sauveur Hollande" totalement déconnectée de la réalité objective des faits.
Un entretien télévisé du 14 juillet avec des "journalistes" qui ne connaissent pas le "droit de relance" pour qu'une question ait une réponse précise.
Aucun sujet technique sérieux n'a été traité à cette occasion. La politique est devenue un "café du commerce" où chacun vient réciter son refrain avec les "éléments de langage" à matraquer.
Dans ce contexte, chacun se détache de cette "information basse qualité". Les journaux se vendent de plus en plus mal. Les infos TV sont de moins en moins regardées. C'est "l'entre soi" qui règne : les politiques questionnés par leurs copains journalistes.
Le dossier grec devient une caricature de cette triste réalité. Car tout "va tellement bien" suite à l'accord de "grande qualité" conclu sous l'influence de Hollande que la démission de Tsipras s'approche. Sa mère vient d'assurer à un tabloïd grec qu’il « ne dormait plus » ni ne « mangeait plus »...
L’accord de Bruxelles exige le vote mercredi prochain de nouvelles réformes (justice civile, législation bancaire). Selon le journal Avgi, proche de Syriza, Tsipras veut faire de
ce nouveau vote un« crash test » et démissionner si les défections augmentent. Mercredi dernier, il avait perdu 39 voix sur les 149 députés que compte son parti de gauche radicale, certains élus estimant qu’il avait trahi le référendum du 5 juillet. Les Grecs avaient alors massivement voté contre une poursuite de l’austérité.
Les créanciers ajoutent les contradictions publiques. C'est une pagaille complète à l'exemple de la dernière initiative de Hollande sur un parlement de la zone euro.
Le journal grec de centre droit Kathimerini a révélé hier qu’une quinzaine de fonctionnaires de la Commission européenne avaient préparé un plan d’action secret en cas de sortie de la Grèce de l’euro, un risque qui n’est pas encore complètement écarté, loin s'en faut.
Autant de réalités que "la voix officielle" portée par l'information en France veut ignorer. Mais l'opinion n'est plus dupe. La crise grecque devient aussi la crise de l'information en France.
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