Denis Bonzy

Le mur de Berlin et la faillite de l’intelligentsia française

La complaisance des intellectuels français à destination du totalitarisme communiste a toujours été pour moi un mystère. Une génération comme la mienne a effectué une grande partie de son activité en ayant à lutter contre des personnes qui défendaient le "paradis communiste" !

En Isère, il y avait même une association France – RDA qui vantait les mérites du sytème communiste d'avant la chute du mur.

A l'Université, il y avait des professeurs qui prêchaient ouvertement les vertus du communisme et aavec un sectarisme qui terrifiait les étudiants lors des épreuves orales.

A la télévision, Montand diffusait son "idéologie de la larme" tout en se faisant bien entendu grassement payé pour intervenir. C'est toujours plus facile de pleurer sur le sort d'autrui quand on ne partage pas ses fins de mois difficiles.

Tout un univers qui défendait le régime de "derrière le mur".

Mur de Berlin 1

Heureusement, quelques intellectuels ou journalistes avaient le courage de lutter contre ce "politiquement correct" : Aron, Revel, Guitton. Puis il y eut la révélation de André Glucksmann. A la différence des premiers noms cités qui avaient un parcours intellectuel constant, Glucksmann commençait par dire qu'il avait été "maoïste", ce qui bien entendu lui donnait une légitimité à reconnaître qu'il s'était alors … trompé.

Pour ce qui me concerne, je suis très heureux d'avoir toujours été rebelle face à ce système de pensée.

Guitton, Aron, Revel ont toujours été mes références. Je relis souvent leurs publications et suis toujours impressionné par la qualité de leurs analyses.

Aux cantonales,


j'ai eu le plaisir de battre un des responsables de l'association Isère France RDA.

L'une de mes premières manifestations musclées à l'Université a été pour défendre la liberté d'expression de Glucksmann.

Toute une partie de l'intelligentsia française a perdu tout crédit en refusant de regarder avec lucidité un régime totalitaire parce qu'elle gardait d'abord le politiquement correct du moment. 

Le pays de la pensée n'a plus aucune considération pour les pensées qui "divergent". Dernière illustration : Sagnol. Il aurait dit qu'il ne recrutait pas des joueurs français blancs parce qu'ils étaient nuls, fainéants, peureux au combat … c'était une banalité. Il s'est éloigné du "politiquement correct" et il encouru les foudres du système.

Si le mur a vacillé, c'est d'abord grâce à Kennedy qui en 1963 en a fait un enjeu international. C'est la raison pour laquelle je garde précieusement ce morceau de mur qu'un universitaire de Boston m'a offert lors d'un séjour.

Mur de Berlin 2

S'il est tombé, c'est grâce à Reagan qui a construit une réelle stratégie d'épuisement de l'URSS avec une intelligence et une vision historiques.

Reagan Juillet 2014

Comme si souvent la France a constaté, suivi. 

Ceux qui défendaient le mur d'avant sont passés à d'autres murs. Et le politiquement correct qui avait pourant montré toute sa suffisance irresponsable sévit désormais dans d'autres domaines nombreux.

 

Commentaires

2 réponses à « Le mur de Berlin et la faillite de l’intelligentsia française »

  1. Avatar de Eric RONDET
    Eric RONDET

    Vous écrivez : « Guitton, Aron, Revel ont toujours été mes références ».
    Rien pour Georges Izard, qui a été un type formidable et qui reste d’une d’une modernité incroyable !!!

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  2. Avatar de Denis
    Denis

    Vous avez raison. Mais la liste pour être complète devrait comprendre plusieurs autres noms dont : Julien Benda, Claude Imbert, Druon …
    denis

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