Le Dauphiné Libéré de ce jour évoque une perspective d'issue des primaires qui impose quelques précisions de ma part :
1) J'ai été l'un des premiers à souhaiter l'organisation de primaires pour permettre une désignation démocratique, calme, transparente du candidat de l'opposition.
Chacun de ces mots a son importance :
– démocratique donc sereine, juste, sans irrégularité,
– calme donc à l'écart de polémiques publiques violentes qui ont été le poison des dernières années au sein de cette formation politique (UMP 38) fragilisant l'opposition dans son ensemble donc l'alternance,
– transparente c'est à dire avec des règles
claires, connues de tous fixant un cadre loyal,
– pour un candidat ou une candidate de l'opposition et non pas un candidat ou une candidate de l'UMP 38.
2) Chacun peut constater que, depuis la rentrée de septembre, ces valeurs ne sont plus respectées.
Le règlement intérieur n'est pas disponible dans la totalité des pièces sous une version finalisée définitive y compris le plafond financier à supporter par les candidats.
Des expressions par voie de presse notamment portent une fièvre et une animosité dignes des pires heures du passé.
L'UMP 38 phagocyte ce processus dans des conditions qui ne peuvent qu'éloigner la participation de citoyens qui se reconnaissent dans l'opposition locale mais pas dans cette formation politique, ce qui représente un chiffre considérable de citoyens locaux.
Dans ces conditions, il devient difficilement concevable de déposer une candidature.
Qui pourrait sérieusement déposer sa candidature alors même que le processus global n'est pas finalisé ?
C'est une précaution de sagesse.
Par ailleurs, poser sa candidature revient à cautionner un processus. Si des inflexions notoires, partagées, irréversibles n'interviennent pas dans les meilleurs délais, force sera de constater que l'actuel irrespect de l'esprit des primaires devient inconvenant et que les conséquences pratiques devront alors être tirées.
DB
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