Dès le 4 septembre (voir ci-dessous à cette date), j'évoquais la vague considérable de privatisations dans la restructuration des voies locales de déplacements qui aboutira à une hausse considérable des prélèvements locaux.
Dans le Dauphiné Libéré de ce jour, pages 2 et 3, il y un reportage remarquable ouvert à la diversité la plus large des opinions et qui permet, par l'expression de Marc Baïetto, président de la Métro, de voir la scénarisation actuellement mise en place par la Métro pour avancer le péage urbain sous d'autres habits.
A l'exemple de la privatisation du Stade des Alpes qui a été effectuée dans le consensus politique le plus large alors même que son contenu est particulièrement scandaleux notamment par la couverture forfaitisée du taux financier moyen de risque annuel, la même méthode est engagée pour la retructuration des voies de circulation.
Le dispositif est "simple" : la "sortie par le haut" est avancée
avec
le dossier des liaisons par câbles. Mais dans la "corbeille de la mariée", le bénéficiaire privé de cette opération aura une assiette d'interventions larges passant par le financement du péage urbain rapproché entre Claix et Echirolles pour le Sud de l'agglo. Le nom du groupe Eiffage commence même à circuler très ouvertement pour ce dispositif.
Les automobilistes vont payer pour entrer et sortir de Grenoble : un prélèvement supplémentaire moyen de 80 € par mois.
Ce nouvel impôt sera baptisé de différents noms selon les partis politiques :
– les Verts locaux, qui sont les seuls de France à supporter une municipalité nucléaro-socialiste, y verront la promotion des transports collectifs par la dissuasion du trafic automobile,
– les PS y verront la "grande ambition du câble",
– le PCF n'y verra rien du tout publiquement parce qu'il va la fermer jusqu'à la fin des municipales pour sauver ses bastions et ses permanents dans la discrétion et la soumission au PS,
…
Mais les citoyens prennent un prélèvement de plus de 80 € en moyenne chaque mois !
C'est une étape de plus dans l'actuelle culture politicienne où les mots n'ont plus de sens comme les suppressions des allègements fiscaux sur les ménages qui ont des étudiants.
Comme le mot "niche fiscale" mobilise l'opinion, cet allègement fiscal est supprimé alors même qu'il ne répond à aucun des critères de la niche fiscale.
Cette fuite en avant des professionnels de la politique est insupportable.
C'est cet état d'esprit qu'il faut changer en mars 2014.
DB
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