Le projet de Geneviève Fioraso de supprimer la demi-part fiscale pour des enfants majeurs mais toujours rattachés au foyer fiscal pénalise d'abord les classes moyennes.
Ce projet appelle 4 commentaires pratiques :
1) Le Gouvernement effectue des reventilations d'enveloppes financières dans un volume global qui ne bouge pas.
Il ne réalise pas d'économies. En GB, David Cameron vient de supprimer 200 organismes parapublics à l'utilité pour le moins peu évidente. En France, tous les "fromages de la République" sont conservés. Faute d'économie, c'est donc des jeux de transferts de fonds. En supprimant la demi-part fiscale, Fioraso entend augmenter les bourses et le nombre de boursiers.
2) Les classes moyennes sont actuellement les premières victimes de la politique gouvernementale. Les prélèvements publics augmentent. Les classes moyennes subissent donc cette augmentation. Mais les produits des prélèvements sont de plus en plus dirigés vers ceux qui ne payent pas d'impôt. Donc plus les classes moyennes payent des impôts lourds, moins elles bénéficient d'une redistribution.
3) Pour les Universités, le projet de Fioraso est une gestion clientéliste à très courte vue comme l'UNI-Met l'a dénoncé à juste titre. Les véritables questions sont ailleurs : l'ouverture du financement des universités, la fuite des diplômés vers l'étranger (poste de gaspillage financier n°1 puisque l'Etat finance des études qui vont ensuite servir au dynamisme économique d'autres pays), clarifier le nombre des filières professionnalisantes …
4) Ce pourrait être le dossier chaud du printemps parce qu'en réalité ce projet modifie les droits de scolarité en imposant aux enfants de classes moyennes un effort financier familial considérable et / ou l'obligation d'un travail partiel pour les étudiants que les familles ne pourront plus aider financièrement.
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