Grenoble insécurité : le Club 20 en désaccord avec la gauche et la droite UMP (2)

Hier 4 membres de l'UMP 38 ont présenté au nom de cette formation politique et de tous les élus locaux qui la composent dans l'agglomération grenobloise, les propositions de cette formation politique pour lutter contre l'insécurité dans l'agglomération grenobloise. Deux engagements ont retenu plus particulièrement l'attention médiatique : armer les policiers municipaux et démultiplier la pose de caméras de surveillance. 

Sur ces propositions déjà formulées début septembre 2012 mais désormais reprises pour l'ensemble de l'agglomération au nom d'une formation politique, le Club 20 exprime son désaccord. 

Nous sommes en désaccord avec

la réaction du Maire d'Echirolles qui ouvre une polémique contre Sarkozy qui n'a pas lieu d'être. C'est totalement hors sujet.

Nous sommes en désaccord avec les mesures de l'UMP 38 qui d'ailleurs n'ont jamais figuré parmi nos propositions présentées dès mai 2012 (voir dossier ci-dessous).

Trois mesures clefs sont indispensables à l'écart de toute participation à l'escalade de la violence à laquelle contribue gravement la décision d'armer les polices municipales :

1) Que les structures publiques soient exemplaires de respect du droit des personnes dans tous les domaines. Quand un membre de Cabinet du Maire de Grenoble pratique dans les locaux publics de l'exhibitionnisme sexuel face à trois jeunes stagiaires âgées de 18 à 21 ans, la Ville de Grenoble doit se porter partie civile.

Si elle ne le fait pas, l'opposition a pour devoir d'effectuer cette proposition, de l'inscrire en séance publique du Conseil Municipal et de l'entourer de toute la publicité nécessaire.

Rien de tout cela n'a été fait ni par les uns ni par les autres.

Ce sont des actes de laxisme de ce type parmi beaucoup d'autres qui ont été les étapes d'un climat local perdant des repères de bon sens.

2) La seule réponse durable à la violence qui pose problème dans les quartiers, c'est l'emploi. Tant que des jeunes sans emploi et à ce jour sans perspective durable d'emploi pourront se faire des sommes considérables par des trafics divers, la délinquance aura de "beaux jours devant elle".

Il faut d'abord ré-intégrer des jeunes dans le circuit de la "vraie vie".

L'emploi local passe par un large éventail de mesures : depuis des grands travaux locaux jusqu'aux formations complémentaires. 

Cette approche est de surcroît la seule respectueuse de la dignité humaine qui ne peut accepter d'offrir comme "avenir" qu'une escalade dans la violence et la marginalisation.

3) La troisième réponse réside dans la réactivité par la proximité : "la prévention turbo". C'est la réorganisation de tout le dispositif des interventions de police municipale qui est nécessaire : pour être plus rapide sur les lieux, pour être plus présent la nuit. Dans les Communes où la sécurité est assurée dans des conditions correctes dont les Alpes Maritimes, c'est cette réactivité d'interventions qui est l'atout majeur. La réponse est donc en nombre de moyens humains et en qualité d'équipements des moyens humains. C'est un coût financier important qui, à fiscalité constante, suppose des économies ailleurs pour redéployer les moyens financiers publics.

Si la campagne éléctorale qui s'annonce s'ouvre sur ces sujets aussi graves dans l'esprit des polémiques stériles et / ou de la course aux plus vus par annonces spectaculaires, rien de sérieux ne sera réglé comme ce fut déjà le cas ces dernières années avec les résultats que l'on constate. 

Cette polémique de plus entre la gauche et la droite UMP montre le bien fondé de notre démarche indépendante qui souhaite apporter des solutions fiables, sérieuses, concrètes aux problèmes posés par la vie quotidienne dans l'agglomération.