Denis Bonzy

Grenoble élections 2014 : l’intégralité de la déclaration de M. Gilles Dumolard

Suite à de nombreuses demandes nous sollicitant pour mettre en ligne la totalité de la déclaration de M. Gilles Dumolard, nous avons obtenu le document en question que nous publions ci-dessous :

"

Grenoble
et son agglomération traversent des circonstances exceptionnelles.

La
crise semble actuellement partout chez elle dans notre agglomération.

La
violence atteint des extrémités inconcevables il y a encore quelques années à
l’exemple du drame d’Echirolles.

Les
dettes financières battent des records.
Gilles Dumolard 2

L’économie
est à la moyenne, là où elle devrait être au top compte tenu de l’immensité des
atouts locaux et des efforts considérables qui ont été faits ces dernières
années dans certains secteurs.

Les
embouteillages polluent la mobilité indispensable dans toute l’agglomération.

Bref,
nous sommes confrontés à une crise dans de nombreux domaines.

Une
crise qui frappe également, parfois pour des causes locales différentes, bon
nombre d’autres villes : Marseille et les violences urbaines, Toulouse et
les cohabitations religieuses difficiles, St Etienne et les dettes toxiques …

En
mars 2014, dans de très nombreuses Communes, pour des raisons internationales,
nationales, locales, les élections municipales ne seront pas des élections
«normales» pour reprendre un terme à la mode.

Elles ne seront
pas des élections comme les autres parce que les problèmes auxquels il faut
répondre ne relèvent pas de l’ordinaire.

Dans
de tels moments, quand vous aimez votre ville comme votre agglomération et
qu’elles sont confrontées à de telles circonstances, vous ne restez pas les
bras croisés.

Vous
retroussez les manches et vous répondez présent pour tenter d’améliorer les
choses. C’est un devoir, une obligation
morale.

C’est
ce que j’ai décidé de faire !

En
effet, l’actuelle situation ne peut pas continuer. Il faut en sortir et en sortir par le haut c'est-à-dire
avec des solutions rapides, concrètes, réalistes, efficaces.

Je
vis à Grenoble depuis des décennies dans la foulée de l’histoire de ma famille.
J’ai entrepris. J’ai exercé des responsabilités économiques multiples. J’ai été
Juge au Tribunal de Commerce de Grenoble. Pendant 6 ans, j’ai présidé la
Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics. Puis, j’ai présidé la Chambre de
Commerce et d’Industrie de Grenoble.

J’en
connais le tissu industriel, économique, commercial, artisanal, les quartiers,
les habitants.

Je ne me résigne
pas à l’actuelle situation où demain devrait nécessairement être encore pire
qu’aujourd’hui.

J’observe
que des candidats à la candidature se déclarent ou du moins s’esquissent pour
mars 2014.

Ils
doivent savoir que des représentants de l’économie vont prendre toutes leurs
responsabilités :


nous pouvons participer à une liste,


nous pouvons présenter et diriger une liste.

De
qui et de quoi dépend le choix ?

Le choix va
dépendre de la qualité des actes proposés.

Je
parle bien d’actes et pas de mots.

Les
actes manquent quand les mots abondent.

Des
actes sur des dossiers précis qui font la vie quotidienne à l’exemple des
dossiers suivants :


les voies de contournement de Grenoble : combien, comment, quel coût, quel
financement, quand ?


la sécurité dans l’agglomération : pourquoi l’actuelle situation ? Quels
changements ?


les impôts locaux : sommes-nous au sommet ? Quel calendrier de
décroissance fiscale ? Comment concilier cette décroissance fiscale indispensable
avec les grands travaux qui sont, eux aussi, indispensables ?

Sur
tous ces sujets, je vais constituer un groupe et nous allons demander aux
candidats de plancher devant nous, de répondre à nos questions.

Sur
ces dossiers, nous aussi nous avons des idées.

Mais nous
considérons que notre rôle est d’être des arbitres et des recours.

Des arbitres, c'est-à-dire des responsables
qui, sur le terrain, sont les garants de règles, les garants du respect de la
réalité de faits. S’il y a crise, c’est d’ailleurs souvent parce ces règles et
ces faits n’ont pas été assez respectés.

Des recours, parce que si, parmi les
propositions, nous ne trouvons pas un réalisme et une qualité qui nous assurent
que demain peut être meilleur, alors nous estimerons de notre devoir de faire
le pas vers une candidature directe.


aussi, il faut que les choses soient très claires.

En
temps de crise comme ceux que nous vivons, nous ne nous contenterons pas
d’étendards politiques. Nous voulons des actes. Nous voulons des résultats.

Nous
ne sommes pas prisonniers d’un clivage politique gauche / droite. Il peut y
avoir des personnes de qualité dans les deux camps et d’ailleurs il y a des
personnes de qualité dans les deux camps.

Dans des
circonstances de crise comme celles actuellement traversées, la qualité c’est
la capacité à répondre aux défis majeurs du moment.

C’est
la seule qualité qui doit compter : gagner pour la collectivité face aux
défis du moment !

J’ai
des relations amicales avec des responsables de partis politiques les plus
divers. Ces relations amicales ont vocation à durer bien au-delà de 2014, du
moins je l’espère et pour ce qui me concerne je ferai en sorte qu’il en soit
ainsi.

Mais
l’enjeu est ailleurs. Nous devons sortir Grenoble et l’agglomération des
actuelles impasses.

Impasse,
c’est le mot qui convient.

Il
y a des crises parce qu’il y a des impasses dans des politiques conduites.

Ce
groupe que je vais présider ira à l’essentiel. Nous ne sommes pas des professionnels
des mots. Nous, ce qui nous intéresse, c’est la vie de tous les jours et pas
les considérations abstraites.

Comme
une très grande majorité des habitants de l’agglomération, nous voulons :


des villes sécurisées où on ne craint pas d’être attaqué au coin de la rue et
où nos enfants et nos petits-enfants ne découvrent pas la vie en collectivité
en ayant à baisser le regard dans la rue, à la sortie d’un lycée ou dans les
transports en commun,


des villes où l’emploi permet de réussir sa vie personnelle,


des villes où on peut se déplacer librement c'est-à-dire en ayant la
liberté de choisir entre son véhicule individuel et les transports collectifs,


des villes où les retraités savent qu’ils vont pouvoir vivre à domicile le plus
longtemps possible ou trouver des établissements médicalisés de qualité à
proximité dès qu’il y a des problèmes graves de dépendance,


des villes où de grands projets doivent être les locomotives du développement
économique durable,


des villes où la fiscalité ne va pas toujours augmenter d’année sur année,

Avec
cette énumération, chacun voit bien les sujets : sécurité, emploi,
déplacements, solidarités, fiscalité.

Parce
que ces sujets sont peu nombreux, nous voulons aller sur du concret.

Nous
voulons aussi avoir des engagements fermes sur des dossiers qui sont très
importants à nos yeux :


si nous donnons notre confiance à un candidat et à son équipe, il doit
s’engager par écrit publiquement à n’exercer qu’un mandat local (Grenoble et
Métro). Les crises sont si graves et nombreuses qu’elles méritent des pompiers
qui travaillent 24 heures sur 24 et non pas des titulaires locaux à temps
partiel courant aussitôt après d’autres mandats régionaux ou nationaux,


si nous donnons notre confiance à un candidat et à son équipe, il doit aussi
s’engager sur les conditions de fonctionnement. Les entreprises vivent la
crise, adaptent leurs frais généraux. Ce n’est pas pour voir des collectivités
publiques fonctionner comme si « de rien n’était ».

Les
crises que nous traversons n’ont pas besoin d’infirmiers pour panser les plaies
dans l’attente d’avoir d’autres blessures à soigner.

Il
faut des guerriers qui veulent combattre ces crises avec courage, avec
détermination, avec volonté de réussir.

Les politiques
locaux doivent avoir une seule assurance : nous venons d’entrer sur le
terrain. Nous n’allons pas le quitter pour ensuite regarder le match ou pour couper
les citrons sur les bancs.

Nous,
le terrain, nous le connaissons. Ou ils nous donnent des garanties que demain
ira mieux. Ou le terrain, on va l’occuper et la partie de 2014 nous allons la
livrer sous notre propre maillot.

Il
n’y a pas de chantage, pas d’avertissement en l’air mais un parler vrai.

Ce
n’est pas à mon âge que je vais commencer à prendre des virages pour dire ce
que je pense.

J’aime
les lignes droites, courtes où l’on sait où l’on va sans se poser des questions
à chaque intersection.

Demain
doit aller mieux.

C’est
notre seule ambition.

Les
Grenoblois et les habitants de l’agglomération peuvent compter sur nous pour
qu’il en soit ainsi, avec eux, à leurs côtés, dans la clarté et en prenant
toutes nos responsabilités."

 

Commentaires

Une réponse à « Grenoble élections 2014 : l’intégralité de la déclaration de M. Gilles Dumolard »

  1. Avatar de pierre de Villard
    pierre de Villard

    Bravo , notre ancien Président de la CCI se réveille , j’aurais aimé ce discours quand il était Président , mais il n’est jamais trop tard pour bien faire .
    Pierre de Villard

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