Denis Bonzy

Grenoble agglo : violences urbaines : en finir avec le cycle permanent des hypocrisies !

Il n'est pas possible que, dans l'agglomération grenobloise, la violence urbaine soit ainsi la voisine de chaque instant. C'est un cycle qui ne date pas d'aujourd'hui. Une étape décisive a été ouverte en avril 2010 et depuis la descente aux enfers s'accélère.

Il y a 5 mesures concrètes connues de chacun qui ne sont pas mises en oeuvre et qui, faute d'application, font de l'actuelle situation l'alliée de cette progression permanente de la violence :

1) Le courage politique : quand il y a une priorité, elle doit mobiliser toutes les énergies. Des élus courent les mandats. Ils devraient avoir un mandat unique, remplir la mission confiée 24 heures sur 24 et être jugés aux résultats et pas aux bonnes déclarations d'intentions ou aux seules appartenances politiques.
Grenoble agglo 03 08 12

2) Cette lutte ne peut pas reposer sur le seul engagement de l'Etat. Polices d'Etat et polices municipales doivent être renforcées pour travailler, en plein accord, sur le terrain. A Grenoble, il manque 300 policiers municipaux. Il manque aussi des moyens matériels aux policiers d'Etat. Ils effectuent un travail d'une extrême dangerosité. Ils devraient pouvoir honorer leurs missions dans des conditions matérielles parfaites, performantes, idéales. Si l'Etat est dans l'incapacité d'y faire face, un contrat doit être passé avec des aides locales. 1 500 000 € sont consacrés à l'entretien d'un stade vide. Il seraient mieux utilisés à renforcer les moyens y compris des policiers d'Etat. Il ne doit pas y avoir de frontière administrative quand il s'agit de garantir la sécurité. Et tant d'autres gaspillages pourraient être évités pour agir dans cette direction !

3) Les policiers municipaux doivent être sur le terrain la nuit en grand nombre et dans tous les territoires sans la moindre exception. Ils doivent y être avec l'absolue garantie d'être couverts par les autorités politiques et non pas abandonnés comme cette triste journée de juin 2010.

4) Des actes fondateurs symboliques forts sont indispensables. Parmi ces actes figure la réactivité d'interventions. Aujourd'hui, cette réactivité est nulle dans l'agglomération, d'où ce sentiment d'insécurité généralisée et cette réalité de violence généralisée qui peut dégénérer vers le drame à chaque instant.

5) En complément des actions urgentes, il faut réinvestir des actions de fond dont l'emploi dans des quartiers dits difficiles. C'est l'emploi dans les quartiers difficiles qui procédera à la réinsertion indispensable. Une "carrière" d'exclu de la vie économique est l'assurance de tentations graves. C'est le mal qu'il faut éradiquer. Ce qui passe par des actions de formations, par des dispositifs d'insertions … Personne ne peut accepter qu'une génération soit définitivement livrée soit à la délinquance soit à la répression. Ce "dilemne" n'est pas digne d'une Cité et encore moins d'une vie humaine.

Tant que des actions de ce type n'auront pas été engagées, c'est un rideau de fumée dans l'immédiat qui prépare la prochaine escalade de l'intolérable.

Commentaires

2 réponses à « Grenoble agglo : violences urbaines : en finir avec le cycle permanent des hypocrisies ! »

  1. Avatar de HELENE de Grenoble
    HELENE de Grenoble

    Bravo !!! Je suis entièrement d’accord avec vous tout particulièrement dans la nécessité d’aider les policiers d’Etat. Quand il faut « débarquer » à la Villeneuve à 6 heures du matin, il faut le faire !!! Ils devraient avoir tous les équipements et matériels les plus efficaces et non pas être en « pyjama » comme le dit aujourd’hui l’un de leurs élus syndicaux. Moi j’accepte que mes impôts passent dans des dépenses de ce type et pas dans des voyages à Bozano.

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  2. Avatar de Dominique
    Dominique

    34 ans Bac +5 depuis 2006 et à ce jour mon diplôme ne vaut pas mieux que 417 euros par mois (stagiaire carrière d’avenir) alors que tout aujourd’hui me pousse à la haine du système je ne suis toujours pas devenu délinquant.
    Je n’ai pas d’emploi et pour autant je ne suis pas encore devenue délinquant. Si on demandait aux parents de s’occuper de leur enfant à temps plein. Et n’ont plus quand il faut remplir les papiers de la CAF. Le système à bon dos, mais il n’y à pas que les quartiers dit sensible où il y a le chômage.

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