L'insécurité a désormais des racines tellement profondes et multiples qu'elle ne se traite plus par des opérations de communication qui rélèvent d'une "gauche vidéo clip" : la carte visuelle du jour où l'on voit le Chef de l'Etat ou l'un de ses Ministres refaire la campagne électorale en promettant : "le changement c'est maintenant".
Sur le fond, c'est un déplacement totalement inédit d'un Chef d'Etat que l'on aurait dit en "territoire ennemi" arrivant la nuit tombée,
hyper-protégé et sans aucune information préalable officielle. Ce n'est pas le "déplacement normal" d'un Président dans une République moderne. Il doit respecter l'ordre républicain, venir au "grand jour", rencontrer les élus locaux …
Là, nous sommes à l'opposé. Comme tant d'autres choses sont à l'opposé d'un comportement "normal" pourtant revendiqué :
– Michel Destot s'est félicité publiquement que Grenoble ne soit pas dans les zones prioritaires de sécurité voyant là la reconnaissance de "l'absence de crise de sécurité à Grenoble". Donc si Grenoble passe aujourd'hui en zone prioritaire de sécurité, ce sera une reconnaissance d'échec si l'on s'en tient à son raisonnement de base …,
– hier la population a spontanément réclamé ce que les élus locaux lui refusent depuis tant d'années : effectifs importants, vidéo-protection …,
– l'insécurité est au centre d'un tissu important d'autres sujets : emploi, civisme, …
…
Bref, sur tous ces sujets sérieux, ce n'est pas un clip vidéo passé en fin de journal télévisé à 20 heures 30 qui permet d'avancer sérieusement. Ce n'est pas un "coup de com" qui est utile mais des actions sérieuses dans la durée.
Toutes ces actions qui ont fait localement si terriblement défaut ces dernières années et qui sont la cause véritable de l'actuelle situation dramatique.
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