Denis Bonzy

Grenoble Alsace-Lorraine : l’intolérable est franchi !

Des commerçants et des habitants de la rue Alsace Lorraine à Grenoble haussent le ton. Ils dénoncent un cadre de vie quotidien désormais insupportable : incivilités, prostitution au grand jour …

Ce dernier exemple dans l'agglomération grenobloise montre,


si besoin était qu'au-delà de mesures structurelles durables mais supposant des délais pour la mise en oeuvre, trois actions immédiates sont possibles et utiles :

1) Remettre de l'uniforme de policiers municipaux dans la ville et dans l'agglomération dramatiquement sous-équipées en la matière et mal organisées : cette seule présence visuelle est d'une part dissuasive et d'autre part rassurante.

Elle est dissuasive pour les délinquants potentiels.

Elle est rassurante pour celles et ceux que le sentiment d'insécurité angoisse.

Le nombre et les modalités d'interventions des policiers municipaux sont d'une grande carence face aux besoins quotidiens.

2) Il n'y a pas matière à un plan global de sécurité mais à des plans par quartiers car des quartiers sont exposés à des modalités d'insécurité très différentes. Il est question de prostitution manifeste avenue Alsace Lorraine mais il en est de même dans la zone de Comboire à Echirolles comme de lieux d'échanges de drogues en toute "notoriété". Ils peuvent être signalés. Les interventions sont lointaines et encore faut-il tout simplement qu'elles aient lieu.

3) C'est l'organisation administrative dans son ensemble qui est désormais dépassée par les réalités du terrain.

Les élus sont à la poursuite de plans de carrières individuelles éloignées du seul service municipal.

Les moyens administratifs dans les bureaux sont pléthoriques mais rarissimes sur le terrain : la ville n'est pas sûre mais elle n'est pas davantage propre. La saleté est un grief qui fait désormais l'unanimité à Grenoble comme dans l'ensemble de l'agglomération.

La mairie centralisée à Grenoble est probablement dépassée par ces réalités très différenciées des quartiers. Les modalités d'interventions sont trop lentes. C'est tout un processus de réactivité face au terrain qui est désormais frappé d'impuissance. Force est de constater que dans de nombreux quartiers de la Ville de Grenoble comme dans l'ensemble de l'agglomération, le seuil de l'intolérable est franchi et qu'en dehors de mots sans lendemain les actes font terriblement défaut.

 

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Commentaires

3 réponses à « Grenoble Alsace-Lorraine : l’intolérable est franchi ! »

  1. Avatar de Hélène
    Hélène

    Les seuls uniformes qu’on voit à Grenoble c’est la police du … stationnement ! Alors là pour sanctionner 5 minutes de dépassement, ils sont efficaces ! Ras le bol !!!

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  2. Avatar de Ami
    Ami

    Mon Cher Denis,
    Pour travailler dans le quartier, ta description est encore en dessous de la réalité, prostitués, personnes SDF agressives droguées, odeurs d’urine, j’ai même failli me faire agresser la semaine dernière en prenant le TGV de 6H pour Paris, des personnes avaient décidées de « casser du costard » en pleine gare, je n’ai du mon salut qu’en m’engouffrant dans un wagon.
    Ma femme n’ose même plus emprunter ni cette avenue, ni même le tramway, Grenoble finit par être confisquer aux personnes qui y travaillent.!
    Cette situation sur une artère principale du centre ville ne plus durer.
    Un ami fidèle

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  3. Avatar de Dominique
    Dominique

    Grenoble, c’est une citée à ciel ouvert. Seul ceux qui ont les moyens peuvent s’extraire de ce chaudron qui favorise la tension inter-culturelle pour aller s’installer à la Tronche, Meylan, Gieres et Correnc afin de s’en écarter au maximum et mettre sa famille à l’abri. Le reste, moi, ben on vie dans les quartiers de Grenoble.
    Les conducteurs de scooters sans casques. Les feus rouges ne sont que des détails. Ceux qui se mettent sur la voie de gauche pour tourner à gauche, mais non c’était pour doubler celui qui était sur la bonne voie, les caïds qui sortent une machette de 60 cm pour étripé un concurrent…. que d’exemples que d’exemples.
    Quand je racontes ça à des gens qui ne vivent pas à Grenoble, il pense que je prépare un one man show.
    En 2014, on fera comme eux, on votera contre lui et pas pour l’autre.

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