La Métro est confrontée à une double perte de crédit. Au sens premier, ses finances sont en crise. Aucun sujet sérieux d'assainissement de ses finances n'a été réglé. La DSP du Stade des Alpes a été repoussée à l'hiver 2012 quand elle devait être réglée au … printemps 2012. Donc l'hémorragie financière continue dans la maintenance du stade.
Le SCOT de la Région Grenobloise va ouvrir une période de dures tensions dès qu'il y aura passage à l'étape des Plans Locaux d'Urbanisme. Un SCOT dont il faut attendre les résultats de l'enquête publique quand des objections particulièrement sérieuses et motivées ont été exprimées.
Mais le crédit de la Métro est en crise bien au-delà de ces deux seuls dossiers majeurs d'actualité.
La Métro est devenu un organisme sans finalité précise perçue par l'opinion. C'est le résultat de trois facteurs.
1) Trop de projets ont donné lieu à des dépenses considérables d'études sans lendemain. Sur le dossier de la liaison par câble Grenoble – Vercors, c'est cette impression qui domine aujourd'hui : un coup politique, des études,des chargés de mission recrutés et après … rien !
Pour découvrir les aspects techniques de ce projet : la liaison Grenoble – Vercors
2) C'est l'échec d'une intercommunalité sans projet rassembleur : la Métro a échoué dans sa capacité à faire naître puis à faire vivre un espace partagé de vie en commun animé par un projet qui unit les différents territoires. Pour cela, il n'y a qu'un moyen : le referendum. Quand le même jour, dans les mêmes conditions, des citoyens votent pour choisir un projet commun, dans leur esprit ils forment alors une même communauté. Or les instances politiques de la Métro ont toujours eu peur de cette démocratie directe. Si bien que depuis l'origine, sur tous les projets possibles (Rocade Nord, voies de contournement, liaisons de tram, SCOT …), aucun référendum n'a été organisé.
3) Là où le défi territorial de la modernité devrait être abordé de façon offensive, la Métro est devenue une mutuelle financière très coûteuse constituant un échelon administratif de plus avec une armée mexicaine de vices-présidents, de présidents de commissions et même parfois de co-présidents de commissions. Bref, toute la caricature de ce qui coûte cher aux contribuables dans une irresponsabilité généralisée.
A elle seule, la Métro est aujourd'hui la caricature de l'échec de la décentralisation à la française où tout s'ajoute toujours sans le moindre respect de l'impôt payé par les contribuables.
C'est cette logique comme cet état d'esprit qui ne sont plus acceptés dans de nombreux pays comme le montrent les actuelles élections à Québec. Parce que cette logique et cet état d'esprit sont à l'origine de la crise, du gaspillage de l'argent public. En fonctionnant ainsi, nous sommes tous "grecs" ! C'est une réalité qu'il faut regarder en face.
L'un des enjeux majeurs des élections locales de 2014 consistera à réformer cette situation, la changer fondamentalement. A voir vos réactions, vos commentaires, vos propositions, c'est une priorité qui dépasse largement les clivages habituels. La Métro aura finalement progressivement au moins effectué une unité : contre elle !
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