Précisions : les relations entre le Club 20 et l’UMP 38

L'envoi hier d'un document de dialogue a suscité en retour des reponses souvent très documentées. Un grand merci à celles et à ceux qui ont saisi cette main tendue pour partager des idées. Bon nombre de ces transmissions ont été accompagnées par des questions ou par des observations sur les relations éventuelles entre le Club 20 et l'UMP 38. Des questions identiques étaient nées déjà dans la foulée des billets consacrés à l'initiative de Cécilia et de Benjamin baptisée "reconquête 2014".

Dans un tel contexte, une bonne fois pour toutes, il importe de clarifier les choses si nécessaire. 5 questions apparaissent généralement. Chacune de ces questions mérite une réponse claire, sans le moindre détour.

1) Le Club 20 est-il lié à l'UMP 38 ? Réponse : non. Le Club 20 est une structure de dialogue, de réflexion, de proposition qui n'a aucun lien d'aucune sorte avec l'UMP 38. Certains membres du Club 20 sont par ailleurs membres de l'UMP 38. C'est leur droit le plus strict. D'autres membres du Club 20 ne sont pas membres de l'UMP 38 pour être membres d'une autre formation politique ou le plus souvent être membres d'aucune formation politique. 

L'UMP 38 vit sa vie. Le Club 20 vit la sienne en toute autonomie.

2) A titre personnel, est-ce que je suis membre de l'UMP 38 ? Réponse : non. Je me suis rendu à l'invitation "reconquête 2014" organisée dans les locaux de l'UMP 38 parce que j'étais invité car cette rencontre n'était pas réservée à des adhérents de l'UMP 38. Je m'y suis rendu avec d'autant plus de plaisir que les organisateurs (Cécilia Durieu et Benjamin Piton) sont des personnes pour lesquelles j'ai de la considération, de l'estime et de l'affection.

3) Notre appréciation sur l'UMP 38 ? Réponse : une attente d'évolution urgente et radicale. Je le dis avec d'autant plus de clarté que, si je ne suis plus adhérent de l'UMP depuis 4 ans déjà, j'ai été adhérent de cette formation en 2007 comme j'avais été adhérent par le passé du RPR et même appartenu alors à la direction départementale. C'est donc une formation pour laquelle j'ai un attachement particulier et où je compte de nombreuses personnes pour lesquelles, là encore, j'éprouve de la considération et de l'amitié. Trois évolutions urgentes sont indispensables.

Tout d'abord, mettre définitivement au vestiaire les querelles usées jusqu'à la corde qui ont été souvent une hypocrisie dépassant les limites du ridicule. Deux exemples pratiques. La querelle entre les supposés pro et les anti Carignon. Mais tous ceux qui interviennent sur ce sujet ont été des pro-Carignon avec des périodes où la course au tutoiement était de rigueur et les "Alain par çi ou Alain par là" étaient plus longs que le bras. Pour ne jamais avoir participé ni à l'une ni à l'autre de ces courses, je le dis avec d'autant plus d'impartialité. Il en est de même sur la course aux cartes. Ce sont là des querelles inutiles, stériles, qui dégradent tous ceux qui y participent d'une manière ou d'une autre. Si étaient publiées les lettres de certains supposés "détracteurs", les commentaires changeraient vite de tonalité. Ce constat va bien au-delà au sein même d'actuels responsables PS qui ont en la matière une mémoire affichée particulièrement courte. Ces jeux stériles déshonorent ceux qui y participent. Ils appauvrissent le seul débat qui compte : celui des idées et des projets.

Ensuite, l'UMP 38 doit se mettre au travail sérieux sur le fond des dossiers. Nous le disons avec d'autant plus d'indépendance que le Club 20 en est à sa 14 ème publication, plus de 60 propositions concrètes depuis le début. La semaine prochaine, le dossier 15 sera publié. L'opposition départementale dans sa diversité devrait aujourd'hui pouvoir compter notamment sur des collaborateurs de structures publiques qui portent les dossiers techniques, les chiffres, les analyses comme ce fut le cas de 1980 à 1985 notamment. Rien de cela à quelques exceptions près. Par conséquent, les querelles internes n'ont pas lieu d'être (cf point ci-dessus) et encore moins si du travail de fond mobilisait toutes les énergies loin des coteries individuelles.

Enfin, ce qu'attend l'opinion c'est des propositions sur la vie quotidienne. Si l'UMP 38 s'éloigne de cette attente, elle deviendra, comme hier, le meilleur partenaire de la gauche. Il suffit que l'UMP 38 parte en bataille pour la Présidence de son mouvement rajoutant une couche aux divisions locales, puis reparte dans les divisions pour la course à la présidence de la fédération départementale et au printemps 2013, l'UMP 38 n'aura pas changé son image de marque au grand détriment de toute l'opposition locale.

L'opposition locale dans son ensemble ne redeviendra compétitive que si l'UMP 38 change son image de marque locale. C'est une absolue priorité pour la démocratie dans l'agglomération et pour la place de l'alternance dans cette démocratie. L'intérêt de la démocratie locale, c'est que chaque composante, partisane ou pas, structurée ou moins, de l'actuelle opposition locale soit la plus forte possible et ce sans la moindre exception.

4) Pourquoi ce calendrier dans les publications du Club 20 ? Réponse : parce que le temps du dialogue c'est maintenant. Le temps du dialogue constructif doit précéder le lancement actif des campagnes électorales. Pour l'instant, nous recensons des priorités de fond. En septembre, nous allons accélérer les rencontres sur le terrain. Au début 2013, il y aura alors une base solide d'analyses comme de propositions. 

5) Les relations avec les élections 2014 ? Réponse : une arrivée naturelle. Si actuellement des personnes consacrent autant d'énergie à travailler sur le fond, à mettre en place une logistique … : ce n'est pas pour passer au vestiaire lors des élections municipales 2014. C'est pour les vivre avec performance, avec efficacité, avec volonté de gagner à la lumière des expériences d'anciennes victoires. 

J'espère que ces réponses dissiperont les interrogations éventuelles.