Denis Bonzy

Grenoble agglomération : le mauvais classement technique qui alerte

Alors que des rédactionnels dans des hebdomadaires d'opinion (Express, Nouvel Obs) cherchent manifestement à faire vivre un "exemple isérois", les chiffres ont la tête dure et ils vont tristement à … l'opposé de l'auto-proclamation organisée par les relais locaux.

C'est le cas cette semaine du classement des grandes villes de France publié par Challenge et le Journal des Entreprises.

Au classement général, Grenoble est 17 ème sur 20.

En attractivité, l'agglomération grenobloise est même 19 ème sur 20.

Quelles sont ces agglomérations qui ont la croissance la plus forte, qui créent de l'emploi, qui


sont un terreau d'entrepreneurs ? Les grandes villes de l'arc littoral Ouest – Sud-Ouest – Sud-Est monopolisent les premières places du classement: Toulouse, Montpellier, Rennes et Nantes. Leur atout : le soleil pour Toulouse et Montpellier, la qualité de vie pour Nantes et Rennes. JDEPalmaresVillesdetail0611

Si elles ont été les plus dynamiques durant la dernière décennie, c'est parce qu'elles ont su créer des emplois. Le seul exemple de Toulouse est éloquent : en dix ans, près de 100.000 emplois y ont été créés et la ville a gagné 160 habitants par semaine.

Sur la dernière décennie, seules cinq agglomérations ont profité d'une expansion démographique plus forte que la moyenne française : Bordeaux, Montpellier, Nîmes, Rennes et Toulouse.

Le langage des chiffres est toujours plus implacable que celui des seuls mots. Dommage que l'agglomération grenobloise soit seulement bien placée au classement des "compliments officiels" et mal classée au regard des chiffres. Ce sont les chiffres qui font la réalité de la vie quotidienne. 

Commentaires

2 réponses à « Grenoble agglomération : le mauvais classement technique qui alerte »

  1. Avatar de maisonneuve
    maisonneuve

    Voila ce qu’on lit dan cette étude sur grenoble, et je ne vois pas de classement où Grenoble serait 19éme sur 20 … rétablissons un peu des vérités :
    Certes, Grenoble ne figure pas en haut du classement établi par le Journal des entreprises. Sans doute l’agglomération a-t-elle pris le train de l’attractivité plus tôt que d’autres. Le territoire, en dépit de la crise économique, n’affiche-t-il pas un taux de chômage de 8,2%, soit en-deçà de la moyenne nationale qui s’établit à 9,6 % ?
    L’agglomération grenobloise tire son épingle du jeu pour sa place dans la formation. Elle s’installe en effet au cinquième rang pour son taux de détenteurs d’un bac professionnel ou général, soit 50,2 % de la population. Elle occupe aussi une place honorable pour son nombre d’emplois de cadres. Autant de points que vient corroborer l’étude Apec sur l’attractivité des régions françaises pour les jeunes cadres et jeunes diplômés (mars 2012).
    Grenoble : qualité de vie et dynamisme économique
    Il apparaît que Lyon et Grenoble sont les villes jugées les plus attractives. Pour 60 % des jeunes cadres et des jeunes diplômés, la région Rhône-Alpes est celle qui allie le mieux qualité de vie et dynamisme économique.
    Les jeunes sont sensibles aux problématiques de transport et à la présence d’un environnement préservé. Le dynamisme économique se mesure à la densité et à la diversité des entreprises, ainsi qu’à la présence de sociétés à forte notoriété. En effet, Rhône-Alpes reste la seconde puissance économique régionale (9,5 % du PIB) derrière l’Ile-de-France. L’étude souligne « un tissu productif diversifié » et un socle industriel constitué de nombreuses industries à haute intensité technologique. Rappelons enfin que Grenoble concentre une des plus fortes parts des emplois stratégiques à fort contenu décisionnels, également appelés fonctions métropolitaines, (14 %) directement derrière Paris (18 %).
    La rédaction de Grenoble

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  2. Avatar de FRANCOIS
    FRANCOIS

    Bonjour,
    Je ne suis pas d’accord avec le commentaire précédent. Il suffit d’ailleurs de se reporter au rapport de l’assemblée des communautés de France disponible sur le site Internet AdCF.org (septembre 2011) pour constater la détérioration de l’agglomération grenobloise sur la période 2000 à 2010.
    Habitués à n’entendre que les louanges par une presse locale très favorable ou par des reportages commerciaux d’hebdomadaires politiques marqués, les élus locaux et leurs militants sont choqués par les chiffres quand ils sont donnés de façon brute et objective. Mais les chiffres sont têtus.
    L’agglomération grenobloise perd des parts de marchés dans des registres essentiels. Chacun gagnerait à regarder les faits avec neutralité et objectivité. Le classement de Challenge est un exemple parmi d’autres.
    Que l’orchestre des louanges politiques sonne moins fort et la réalité des chiffres retrouvera la place qu’elle n’aurait jamais du perdre.
    François

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