Denis Bonzy

Kamel Mouellef reçoit le trophée de la citoyenneté

Fin 2011, un auteur du Nord Isère, Kamel Mouellef, publie une BD : Turcos, surnom que les Russes donnèrent aux tirailleurs algériens dont la tenue orientale leur rappelait celles des turcs.

Cette BD est l'oeuvre d'un Isèrois, Kamel Mouellef, qui en découvrant l'histoire de son arrière grand père, tirailleur algérien mort au front en 1918, a voulu assumer deux passions :


celle de l'histoire de sa famille mais aussi celle de son pays, la France.  Kamel Moueleff

Il a consacré des années de recherches, de visites, de travaux sur des documents administratifs pour établir la vérité de faits mais aussi pour réconcilier. 

Réconcilier l'Histoire et la vérité, réconcilier des sensibilités parfois si divisées. 

Son oeuvre n'est ni communautariste ni revancharde. Le temps est souvent un grand justicier. Et Kamel Mouellef a mis du temps pour ancrer des histoires humaines au-delà de seules inscriptions sur des monuments.

Le trajet est parfois très long de l'intelligence au coeur. Kamel Mouellef tente de le raccourcir à partir d'exemples très précis.

C'est une BD d'une extrême qualité qui devrait faire naître des questions de vie, d'appartenance, de racines.

Pourquoi la haine serait-elle toujours plus contagieuse que le respect d'autrui ?

C'est une remarquable démarche qui a rencontré un grand succès. Nous en avons parlé à plusieurs reprises.

Kamel Mouellef reçoit ce jour le trophée de la citoyenneté.

Commentaires

Une réponse à « Kamel Mouellef reçoit le trophée de la citoyenneté »

  1. Avatar de Tarek

    Bonjour,
    Je voulais apporter une petite précision concernant la BD Turcos et bien sûr féliciter Monsieur Mouellef pour ce prix.
    Turcos, le jasmin et la boue
    Les auteurs sont Tarek, Batist, Yasmina Khadra (préface) et Kamel Mouellef (dossier en collaboration avec Tarek)
    Année de parution : 2011
    ISBN : 2-91086-739-3
    Présentation :
    Rescapé de la terrible boucherie de 14-18, Mourad Ben Slimane est de retour dans son village de Saint-Arnaud, non loin de Constantine. Il boite légèrement et porte encore au bras un pansement qu’il doit changer régulièrement. Dans sa poche, il garde précieusement un mouchoir renfermant du jasmin séché que lui avait donné son ami Alouache lorsqu’ils débarquèrent en France. Celui-ci lui avait dit ces quelques mots : « Prends ce jasmin, mon frère ! Il te portera chance et tu penseras au pays quand tu te sentiras seul… »

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