Denis Bonzy

G. Fioraso : le test de la révision de l’attribution des labels « Idex »

Le 3 février 2012 au matin, nous avions été les premiers (voir billet à cette date du 3/02/12) à évoquer la non sélection de Grenoble dans l'attribution des labels Idex. Une fois la décision officialisée par Fillon lors d'un déplacement à Bordeaux, les élus PS dont G. Fioraso ont dénoncé "une décision incompréhensible et incohérente".

Plus tard, le 21/02/14, sur le blog de GO-citoyenneté, G. Fioraso confirmait cette analyse de "décision injuste". 

Quatre constats pratiques :

1) Il s'agit d'une décision très récente puisque datant de moins de 90 jours,

2) Il s'agit d'une décision qui entre directement dans le périmètre des compétences ministérielles de G. Fioraso,

3) Puisque Grenoble avait été alors "punie", à en croire G. Fioraso, M. Destot et A. Vallini pour son engagement politique différent de la majorité d'alors, G. Fioraso doit corriger cette injustice de façon prioritaire en procédant à la révision de l'attribution des labels "Idex" présentés comme une attribution partisane à l'écart des critères techniques,

4) François Hollande a exposé, pendant toute sa campagne, que des corrections de ce type étaient possibles y compris dans un cadre international, comment imaginer qu'elles deviennent impossibles dans un cadre purement interne ?

C'est un test de vérité. Si les déclarations d'hier n'étaient pas animées par une approche permanente de déni de réalités, cette décision d'attribution doit maintenant être corrigée. C'est un devoir moral vis à vis de la communauté universitaire grenobloise.

Commentaires

Une réponse à « G. Fioraso : le test de la révision de l’attribution des labels « Idex » »

  1. Avatar de Aline
    Aline

    Il faut aller bien au-delà à l’exemple du communiqué publié par deux de nos syndicats : voir ci-dessous :
    LE SNCS-FSU ET LE SNESUP-FSU DEMANDENT L’ANNULATION DES CONVENTIONS ÉTAT-IDEX, COMMUNIQUÉ DU 14 MAI 2012
    Parmi les tout derniers actes de la présidence Sarkozy, figure la signature précipitée des conventions liant l’État aux entités lauréates de l’appel à projets « Initiatives d’Excellence » (IdEx) issues du « Grand emprunt » de 2009. Les conventions liant l’État à l’IdEx Paris-Saclay ou à l’IdEx SUPER (Sorbonne Université) ont ainsi été signées quelques jours à peine avant le premier tour des élections présidentielles, le 19 avril 2012, sur fond de lourde intimidation de la part du gouvernement. Ces conventions ne sont pas de simples conventions de financement, mais préemptent l’avenir quant à la conception pédagogique, l’organisation de la recherche et la structuration des nouveaux ensembles créés (fusion d’universités, grand établissement, EPCS).
    Le SNCS-FSU et le SNESUP-FSU dénoncent depuis 2009 les opérations issues du « Grand Emprunt » (LabEx, EquipEx, IDEFI, IdEx) et la menace qu’elles font peser sur le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche. En concentrant les moyens financiers de l’emprunt sur huit à dix conglomérats académiques, l’appel à projets IdEx creuse les inégalités entre personnels, entre étudiants, entre établissements, entre territoires, souvent même au sein d’un même territoire (« périmètres d’excellence »). Avec le transfert de la masse salariale aux établissements, la diminution des crédits budgétaires, la mise en ½uvre de la nouvelle licence et la volonté d’attirer les étudiants étrangers pouvant payer cher leurs études, cette politique est à l’opposé des exigences de démocratisation de l’ESR. En éliminant certains établissements, elle obère le développement des coopérations scientifiques et pédagogiques librement élaborées entre partenaires d’établissements publics. Elle constitue un pas vers de nouveaux déserts universitaires, qui écarteraient de nombreux étudiants – notamment ceux d’origine modeste – de la poursuite d’études universitaires jusqu’au plus haut niveau.

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