Hier, une polémique a été engagée par Jérôme Safar au sujet de déclarations effectuées la veille par Alain Carignon concernant l’existence de dettes toxiques au sein des finances de la Ville de Grenoble. La démonstration de Jérôme Safar, purgée de commentaires d’une particulière agressivité inappropriée, appelle trois questions techniques qui méritent des réponses claires.
1) La dette de la Ville de Grenoble comprend-elle des emprunts toxiques ?
Alain Carignon dit oui.
Jérôme Safar dit non.
La réponse figure à la page 10 de la lettre du 10 juin 2011 adressée par Michel Destot à la Chambre Régionale des Comptes : Michel Destot reconnaît qu’il y a de la dette toxique à hauteur minimale de 3, 6 millions d’euros pour la seule catégorie la plus élevée sur la charte Gissler (voir extrait ci-contre).
Les déclarations de Jérôme Safar effectuées hier étaient sans objet depuis la lettre de Michel Destot de juin … 2011.
Par conséquent, c’est au sein même de la majorité municipale que cette polémique doit être traitée.
2) Quel est le montant de la dette toxique ?
C’est un débat technique complexe qui met en cause les emprunts à taux structurés.
La Ville de Grenoble compte 15 % de sa dette (soit près de 40 millions d’euros) composée d’emprunts à taux structurés.
Seule l’analyse des critères de ces emprunts peut permettre d’identifier la grille des risques.
La Chambre régionale des Comptes se range à une interprétation beaucoup plus large que celle retenue par Michel Destot (cf ci-dessous page 17 du rapport de la CRC RA du 29 juin 2011).
Dans toutes les hypothèses, c’est donc un montant élevé de dettes toxiques qui impacte les finances de la Ville de Grenoble.
3) La Ville de Grenoble est-elle la seule à être exposée à ce risque ?
Non. La Métro compte une exposition également très élevée que nous détaillerons prochainement.
Voilà pour le point technique avec pièces justificatives à l’appui. Pour vous faire une opinion en totale transparence, vous pouvez consulter l’intégralité des documents techniques ci-dessous dont le rapport de la Chambre Régionale des Comptes de juin 2011.
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