Denis Bonzy

Dettes toxiques de la Ville de Grenoble : J. Safar désavoué par … Michel Destot !

Hier, une polémique a été engagée par Jérôme Safar au sujet de déclarations effectuées la veille par Alain Carignon concernant l’existence de dettes toxiques au sein des finances de la Ville de Grenoble. La démonstration de Jérôme Safar, purgée de commentaires d’une particulière agressivité inappropriée, appelle trois questions techniques qui méritent des réponses claires.

1) La dette de la Ville de Grenoble comprend-elle des emprunts toxiques ?


Alain Carignon dit oui.

Jérôme Safar dit non.

La réponse figure à la page 10 de la lettre du 10 juin 2011 adressée par Michel Destot à la Chambre Régionale des Comptes : Michel Destot reconnaît qu’il y a de la dette toxique à hauteur minimale de 3, 6 millions d’euros pour la seule catégorie la plus élevée sur la charte Gissler (voir extrait ci-contre). VdG emprunts structurés réponse destot avril 2012

Les déclarations de Jérôme Safar effectuées hier étaient sans objet depuis la lettre de Michel Destot de juin … 2011.

Par conséquent, c’est au sein même de la majorité municipale que cette polémique doit être traitée.

2) Quel est le montant de la dette toxique ?

C’est un débat technique complexe qui met en cause les emprunts à taux structurés.

La Ville de Grenoble compte 15 % de sa dette (soit près de 40 millions d’euros) composée d’emprunts à taux structurés.

Seule l’analyse des critères de ces emprunts peut permettre d’identifier la grille des risques.

La Chambre régionale des Comptes se range à une interprétation beaucoup plus large que celle retenue par Michel Destot (cf ci-dessous page 17 du rapport de la CRC RA du 29 juin 2011).

Dans toutes les hypothèses, c’est donc un montant élevé de dettes toxiques qui impacte les finances de la Ville de Grenoble.

3) La Ville de Grenoble est-elle la seule à être exposée à ce risque ?

Non. La Métro compte une exposition également très élevée que nous détaillerons prochainement.

Voilà pour le point technique avec pièces justificatives à l’appui. Pour vous faire une opinion en totale transparence, vous pouvez consulter l’intégralité des documents techniques ci-dessous dont le rapport de la Chambre Régionale des Comptes de juin 2011.

VdG emprunts structurés avril 2012

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Commentaires

3 réponses à « Dettes toxiques de la Ville de Grenoble : J. Safar désavoué par … Michel Destot ! »

  1. Avatar de Pascaline
    Pascaline

    Derrière tous ces dossiers, il y a une crise majeure : la crise des médias locaux. Quand vous pensez que dans le dossier vallini l’auteur de la plainte n’a même jamais été interwievé. C’est incroyable ! Tout est fait par les journalistes pour cacher ce dossier et donc par voie de conséquence pour cacher ce plaignant. Inimaginable !
    C’est un système de pouvoir qui est en place, qui verrouille tout. Notre liberté d’information est en cause. Je suis de gauche mais cette ambiance m’est insupportable. Elle me fait peur. Qu’est ce qu’on nous cache et pourquoi ? Je suis vraiment très inquiète.

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  2. Avatar de Az
    Az

    Attention, comme me l’a expliqué un élu de l’opposition à Seyssins, ces emprunts toxiques ont une fâcheuse tendance à être dissimulé dans les documents de budget, et ce grâce à des « contraintes logicielles ».
    Pour Seyssins, et ce doit être la même chose au moins en partie à la Métro, les emprunts toxiques sont des emprunts structurés de la manière suivante : un taux fixe + un taux variable indexé sur le cours du franc suisse.
    Au prétexte que le logiciel éditant les budgets ne connaît que 2 catégories d’emprunts (tx fixe/tx var), ils sont donc classés en emprunts à taux fixe dans les documents officiels du budget de la commune…!
    C’est moche.

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  3. Avatar de Ange
    Ange

    Je suis tout comme vous scandalisé par le comportement des médias locaux au point que l’on peut légitimement s’interroger sur le système instauré en Isère : corruption, pression … ???
    Le plus grave est la connivence de tous les partis dit de gauches. Dans l’affaire Vallini, par exemple, alors que des documents accablants sont rendus publics, silence radio dans les médias et les hémicycles.
    La morale politique ne semble pas être la même suivant le bord politique !!!
    En d’autres circonstances et pour moins que çà la justice se serait saisit de ce dossier explosif ! Mais là, nada !
    A croire que médias et justice isérois sont les clés de voutes d’un système de pouvoir mis en place par les socialistes.
    Tout cela est vraiment très inquiétant à la veille d’un deuxième tour d’élections présidentielles qui risque de porter la gauche (Rose Mafia) et Hollande à la tête de l’Etat, après que les électeurs leur aient donné tous les autres pouvoirs. Il y a là un vrai danger !!

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