Denis Bonzy

Aéroport Grenoble Isère : le vrai rendez-vous de novembre 2012 !

La décision prise hier par le Conseil Général de l'Isère poursuivant sa dotation annuelle à perte à hauteur de plusieurs millions d'euros était inscrite dans la culture de professionnels de la politique qui parlent d'économies mais qui n'en font pas parce qu'ils considèrent qu'il y aura toujours une variable d'ajustement : les hausses d'impôts.

Cette culture ne peut plus durer. Ce n'est pas une question d'intolérance en l'affirmant. C'est que cette culture de la dépense publique qui s'ajoute toujours et encore est désormais au-dessus des moyens financiers de la France.

Que va-t-il se passer très probablement dans les prochains mois ?

1) Sarkozy encourt un risque élevé de défaite si le scrutin tourne à un référendum sur son style et non pas sur les mesures à mettre en oeuvre en pleine crise historique.


Dans tous les cas de figures, le score sera plus serré que les actuelles prévisions. Mais, sauf évènement exceptionnel imprévisible à ce jour, Hollande est en passe de gagner. L'été 2012 verra fleurir les dépenses qui vont s'ajouter encore plus vite. Les agences de notation vont tirer la sonnette d'alarme et le véritable rendez-vous sera la préparation du budget 2013. Des instituts de sondages commencent depuis mercredi à tester des scores de législatives avec la variante de la victoire de F. Hollande qui donnerait un bonus de 4 à 7 points par candidat PS …

2) Les banques françaises, qui ne prêtent déjà plus, seront recroquevillées sur la défense de leurs placements sécurisés. Les perspectives de déficit donneront le vertige. Les dotations d'Etat aux collectivités locales fondront comme neige au soleil dans la discrétion car le PS ne voudra plus passer le mistigri à l'Etat aujourd'hui accusé de tous les maux puisqu'opposant politique.

En novembre 2012, date de la préparation finalisée des budgets publics 2013, la gauche sera confrontée à sa révision de 1983.

3) Dans ce contexte, maintenir 5 millions d'euros par an pour un aéroport vide sera irresponsable comparativement aux dépenses de solidarités sociales à conforter.

Voilà la réalité probable !

Et au passage, il faut également dénoncer trois injustices scandaleuses :

– "L'emploi groupé" aurait davantage de valeur que l'emploi individuel. L'artisan ou le commerçant peut fermer boutique sans que personne ne s'indigne mais il suffit d'être membre d'un groupe disposant d'une certaine notoriété pour que le chômage soit alors intolérable … 

– Où existe concrètement la Région quand un département accepte de payer 5 millions d'euros par an par simple patriotisme local pour maintenir un aéroport face à St Exupéry ?

– Pourquoi Vinci, exploitant privé, n'est-il pas l'objet d'une demande préalable de "clause à meilleure fortune" permettant au Département d'être remboursé si les bénéfices futurs prévisionnels sont atteints ?

C'est ce discours politique irresponsable, qui gaspille l'argent des impôts, qui n'est plus supportable dans les actuelles circonstances.

Il faudra bien que les prochaines échéances électorales soient l'occasion d'une offre alternative pour que l'opinion puisse s'exprimer sur de tels dossiers. Nous y travaillons. Merci de vous associer à nos travaux.

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Toutes subventions cumulées, le Département de l'Isère consacre, chaque année, près de 5 millions d'euros à l'équilibre financier de l'aéroport Grenoble Isère, autre structure concurrente de St Exupéry depuis sondage internet

Commentaires

Une réponse à « Aéroport Grenoble Isère : le vrai rendez-vous de novembre 2012 ! »

  1. Avatar de Joël de Leiris
    Joël de Leiris

    Que pourrions nous attendre de constructif et d’honnête de la part de la grande majorité des élus socialistes?
    Méditons ce qu’en dit de façon si pertinente Ivan Rioufol dans son billet du jour:
    « le PS apparaît comme un parti de conservateurs et de notables, néoaristocrates qui s’éventent devant les ploucs et redoutent les référendums ».
    Le peuple? Vous avez dit « le peuple »?? Quelle horreur!
    Il faut chasser ces incompétents et repartir sur d’autres bases.
    Et surtout éviter que le dénommé Hollande, fort de son bilan au conseil général de Corrèze, puisse être
    en mesure de nous mener au stade où en est la Grèce.
    C’est le moment de méditer cette conclusion de Klaus Zimmermann, économiste de talent et professeur à l’Université de Bonn, qui écrit : « François Hollande risque de faire reculer la France derrière l’Italie et l’Espagne »…….

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