Denis Bonzy

Grenoble olympique : 44 ans pour que la gauche grenobloise se réconcilie avec les JO 1968

« 500 diots, 400 litres de vin, 1 000 flambeaux ... » : c’est le début d’un message qui fait actuellement beaucoup parler dans l’agglomération grenobloise conviant à une soirée à la Bastille le 8 février en l’honneur des JO 1968 avec diffusion d’un film.

Les JO de 1968 ont été obtenus par Albert Michallon mais gérés par Hubert Dubedout.

Les JO de 1968 ont fait l’objet de beaucoup de reproches dont de très nombreux pas du tout justifiés.


Les municipalités Dudebout ont beaucoup instrumentalisé les JO de 1968. Elles avaient laissé à l’abandon la vasque olympique pourtant symbole de cette époque. Il a fallu toute la pugnacité de Jean Charles Simiand pour la retrouver dans les années 80.

Les JO de 1968 ont été :

1) un formidable bond en avant pour l’ensemble de l’agglomération : en l’espace de 3 ans, sont nés notamment : une nouvelle gare, un Palais des Sports, des autoroutes, de nouvelles voiries urbaines, un aéroport, un palais des expositions, la Maison de la Culture, des quartiers neufs, une nouvelle Mairie (voir vidéo ci-dessous) …

2) Ces investissements ont-ils plombé les impôts locaux ? Non. Les études conduites ultérieurement ont montré que les dotations d’Etat avaient atteint des pourcentages records y compris pour l’époque.

Les aides de l’Etat ont dépassé en moyenne les 70 % avec des emprunts pour les participations locales à des taux bonifiés (en moyenne à 5 %) alors souvent de la moitié plus faible que les taux moyens ordinaires en cette période de forte inflation. Pour avoir participé à de nombreuses réunions sur les volets financiers lors des JO d’Albertville en qualité de Vice Président de la Région chargé des Finances, les JO de 1968 furent la plus belle affaire financière pour les contribuables locaux.

3) Ce fut la naissance d’une véritable capitale régionale alors perçue comme la capitale de la Montagne au moins pour les Alpes du Nord.

C’est une initiative utile de célébrer à la juste place les JO de 1968. Encore faudrait-il également penser à en respecter l’esprit à savoir la place que doivent toujours occuper les investissements du futur.

Commentaires

Une réponse à « Grenoble olympique : 44 ans pour que la gauche grenobloise se réconcilie avec les JO 1968 »

  1. Avatar de Kévin Bernardi

    En effet, les Jeux Olympiques de Grenoble 1968 ont apporté un « plus » indéniable à la ville, notamment et comme vous le rappelez fort justement, avec la construction du Palais des Sports, l’aménagement de voies de communication, de nouveaux quartiers (Villeneuve Grenoble-Echirolles…).
    Comme je l’avais indiqué dans mon Mémoire réalisé en 2009-2010, n’était-ce pas « Paris-Match », qui titrait, le 10 Février 1968 : « Grenoble, première ville française du XXIème siècle »! Ce seul intitulé illustre parfaitement l’apport d’un événement de l’ampleur des JO pour une ville hôte, lorsque tout est planifié avec rigueur et bon sens pour vitaliser ou revitaliser la ville (je pense évidemment à Barcelone).
    L’héritage olympique de Grenoble 68 est évident, il est donc normal de le célébrer à sa juste valeur.

    J’aime

Laisser un commentaire