Denis Bonzy

Grenoble Universités : le Professeur Joël de Leiris et la décision sur les pôles d’excellence

Lors de la décision pour l’obtention du Synchrotron à Grenoble, Joël de Leiris a été l’un des 4 à 5 négociateurs clefs. Il connaît donc ce que signifie l’obtention de tels décisions du plus haut niveau. 

A 24 heures de la décision grave qui met Grenoble à l’écart des pôles universitaires d’excellence mondiale, sa lecture des évènements est donc particulièrement instructive.

Elle peut paraître parfois très technique. Mais


la technique compte aussi, et heureusement, pour des décisions d’intérêt général de ce niveau.

Ce qui nous paraît également important, c’est la volonté de replacer l’Université au coeur de la Ville. Une analyse dont les propositions d’aménagements rejoignent sur de nombreux points les réflexions prioritaires du Club 20.

Grenoble a actuellement un sérieux problème d’identité :

– la « Capitale de la montagne » perd la compétition pour des JO d’hiver,

– la « ville de verdure » densifie son habitat et devient un symbole national des violences urbaines (juillet 2010),

– et maintenant la « ville universitaire » est battue par Strasbourg, Toulouse, Aix sans compter Paris.

Où est l’identité de Grenoble ?

La grille de lecture politique donnée par des élus locaux est un déni des réalités. Paris, Strasbourg, Toulouse sont des villes gérées par le PS. La grille partisane de lecture ne tient pas la rampe face à un jury international.

L’entretien exclusif donné par Joël de Leiris situe le débat à un autre niveau et heureusement. Il serait temps que ce niveau de débat soit rejoint par d’autres intervenants dans l’intérêt de Grenoble, de l’agglomération grenobloise et des habitants de cette géographie.

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Commentaires

3 réponses à « Grenoble Universités : le Professeur Joël de Leiris et la décision sur les pôles d’excellence »

  1. Avatar de Jacques
    Jacques

    Grenoblois je commente aussi cet article avec les mêmes propos que mon commentaire du 3 Février et en réponse à Mr De Leiris.
    Grenoble joue en 3ème division depuis plus de 15 ans et bientôt en CFA. Lorsque vous arrivez à Lyon en venant de Paris par le TGV la ligne directe pour aller à Grenoble s’arrête. Le trajet Lyon Grenoble s’effectue à bord d’un TER (plus d’une heure) comme si vous alliez rejoindre la Cordillère des andes. Il manque le bonnet (d’âne), pour ne pas avoir froid ou à cause du classement de la ville de Grenoble (dernier de la classe). Enfin, vous vous dites qu’il doit exister une opposition qui exerce en 1er division, et là il n’en est rien, car la dite opposition passe son temps à voter les décisions de la majorité en place depuis presque 20 ans, par manque de travail ou de réelles compétences sur la connaissance des dossiers ou autres…? Enfin, n’ayait crainte ces élus de cette opposition seront toujours présents pour prendre le micro dans la presse; l’objectif n’étant pas de soulever les problématiques de fond mais d’exister auprès d’une certaine presse, ou d’une presse incertaine. Et oui Grenoblois courage et dormez tranquille votre ville et votre département seront demain à l’image de votre club de foot qualifiés pour jouer en CFA. Attention à la concurrence avec les départements de la Meuse de la Creuse, la partie n’est pas gagnée. Il est toujours difficile de livrer bataille face à de tels adversaires.
    Mr De leiris, courage. Mais le messie n’est pas encore là pour Grenoble. La foi sauve, mais croire en qui pour Grenbole????

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  2. Avatar de Pierre
    Pierre

    Monsieur, Je viens de lire attentivement le dossier 8. L’analyse de M. de Leiris est remarquable. Je tiens à le féliciter. C’est précis, concret et surtout jamais polémique.
    J’ai été très choqué ce matin par la lecture du Dauphiné Libéré et par l’interprétation donnée par les élus PS. Le jury n’aurait pas retenu des critères correspondant aux qualités de grenoble. Mais alors pourquoi avoir concouru si c’était perdu d’avance ? J’ai voté Michel Destot en 2008 mais là je tiens à exprimer mon désaccord total. Je ne reconnais plus Grenoble ni à l’intérieur même de la Ville et encore moins quand j’en parle avec des collègues lors de colloques universitaires. Nous venons de perdre 800 millions d’euros de dotations d’Etat en capital pour moderniser un campus qui en a bien besoin. J’attends qu’on m’explique comment l’agglo et la ville ont été organisées concrètement pour « livrer bataille » parce que c’est bien d’une bataille dont il s’agissait. Encore bravo pour ce dossier de grande qualité. Pierre

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  3. Avatar de NICOLE
    NICOLE

    Je suis pour partie d’accord avec Pierre. Ma déception concerne certes l’échec mais aussi quand j’ai lu ce matin sur le Dauphiné qu’il n’y avait aucune réaction de l’opposition pour laquelle j’ai voté, moi (à la différence de Pierre) en 2008. Pas une réaction !!!!
    La seule réaction a été sur Grenews celle de Madame Cécilia Durieu. Une excellente réaction d’ailleurs qui résume bien la situation. Elle dit : « il faut des vitamines ». Eh oui le pouvoir sur 20 ans endort, toujours raison, toujours flatté. L’alternance a du bon.

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