Lors de la décision pour l’obtention du Synchrotron à Grenoble, Joël de Leiris a été l’un des 4 à 5 négociateurs clefs. Il connaît donc ce que signifie l’obtention de tels décisions du plus haut niveau.
A 24 heures de la décision grave qui met Grenoble à l’écart des pôles universitaires d’excellence mondiale, sa lecture des évènements est donc particulièrement instructive.
Elle peut paraître parfois très technique. Mais
la technique compte aussi, et heureusement, pour des décisions d’intérêt général de ce niveau.
Ce qui nous paraît également important, c’est la volonté de replacer l’Université au coeur de la Ville. Une analyse dont les propositions d’aménagements rejoignent sur de nombreux points les réflexions prioritaires du Club 20.
Grenoble a actuellement un sérieux problème d’identité :
– la « Capitale de la montagne » perd la compétition pour des JO d’hiver,
– la « ville de verdure » densifie son habitat et devient un symbole national des violences urbaines (juillet 2010),
– et maintenant la « ville universitaire » est battue par Strasbourg, Toulouse, Aix sans compter Paris.
Où est l’identité de Grenoble ?
La grille de lecture politique donnée par des élus locaux est un déni des réalités. Paris, Strasbourg, Toulouse sont des villes gérées par le PS. La grille partisane de lecture ne tient pas la rampe face à un jury international.
L’entretien exclusif donné par Joël de Leiris situe le débat à un autre niveau et heureusement. Il serait temps que ce niveau de débat soit rejoint par d’autres intervenants dans l’intérêt de Grenoble, de l’agglomération grenobloise et des habitants de cette géographie.
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