Aujourd’hui, les médias titrent sur la victoire de Mitt Romney lors de la primaire républicaine en Floride. Mais si le principal enseignement était ailleurs.
Cette victoire prend corps sur un score de 770 000 votes exprimés en faveur de Romney sur un total de votes exprimés de 1 700 000.
Hier, 1 700 000 personnes ont voté sur un Etat de plus de 18 millions d’habitants : on frôle la barre des 10 % de la population.
Ce résultat pratique ramené à la France signifierait
le représentant d’un parti désigné par près de 6 millions d’électeurs. On est loin du score cumulé du PS pour la désignation de son candidat 2012 …
Lorsque les primaires atteignent de tels chiffres, la victoire n’est plus contestable.
En France, à ce jour, des primaires locales ne signifient rien tant elles sont limitées à du trop peu et à du trop tard.
Trop peu, parce que l’échantillon s’il doit être limité aux voisins, aux familiers et autres cercles de proximité est alors un contournement de la démocratie.
Trop tard, parce qu’à être organisées éventuellement dans la « dernière ligne droite », les primaires perdent l’espace de compétition naturelle qui en fait leur force.
Au moment où il est tant question de « ré-enchanter » un rêve français ou de donner de la vitalité à la démocratie française, l’exemple de la Floride devrait être médité.
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