La dette publique locale est un sujet sérieux, grave qui doit être abordé à partir de chiffres précis à l'écart de toute rumeur, de toute tactique politique ou pire encore de toute improvisation.
En 12 mois, de juin 2010 au 29 juin 2011, la chambre régionale des comptes a publié trois rapports officiels d'une extrême importance concernant des collectivités essentielles dans l'agglomération grenobloise :
– 22 juin 2010 : la Métro est épinglée pour
l'importance de sa dette et aussi pour la part très élevée de sa dette toxique qui s'élève à cette époque à 26, 3 % de la dette globale,
– 22 avril 2011 : l'établissement public foncier local est épinglé pour ses conditions de portage d'opérations et l'absence de justifications de certains flux financiers,
– 29 juin 2011 : la Ville de Grenoble est épinglée notamment pour le montant de sa dette (380 millions d'euros au 1er janvier 2010 dont 82 millions d'euros de dispositifs très risqués reposant sur des accords de swaps).
Face à l'extrême gravité d'une situation qui s'est terriblement aggravée en 2011 notamment avec la faillite de la SASP GF 38, les budgets 2012 actuellement présentés n'intègrent en aucune manière les conséquences à tirer de l'endettement public local. Les contribuables de l'agglomération grenobloise supportent le remboursement d'un stade vide donc sans aucune recette significative. Ces mêmes contribuables sont endettés à hauteur de 3 555 euros par habitant (Ville : 2 376 € et Métro : 979 €) au titre de la rénovation urbaine et la construction du pôle scientifique …
Cette réalité doit non seulement être regardée en face. Mais elle impose des mesures radicales urgentes.
L'agglomération grenobloise compte aujourd'hui ses deux principales collectivités (Métro et Ville de Grenoble) en très grave crise financière, différant des choix incontournables pour tenter de tenir jusqu'aux prochaines élections locales de mars 2014.
Tout ce qui est débattu actuellement comme projets majeurs n'est pas finançable sans révision préalable de cet endettement.
Tous ceux qui acceptent de participer à de tels débats sans intégrer en préalable la question financière acceptent de s'associer à des débats de fictions car sans prise rapide possible sur des réalités.
Répondre à Jacques Annuler la réponse.