Dans le Dauphiné Libéré du 21 Septembre 2011, l’interview de Mr Coigné réalisée par Mme Moulinier a retenu toute mon attention.
Je suis surpris par les propos tenus par Mr Coigné qui explique la raison d’une liste dissidente.
Je cite « j’avais accepté d’être cinquième sur la liste de Bernard Saugey, mais quand j’ai vu qu’on n’obtiendrait pas gain de cause sur la représentativité sud-isèroise, j’ai renoncé. »
Cette explication démontre la méconnaissance de la fonction de Sénateur. En effet il serait bon de rappeler à Messieurs Coigné et Savin que nous ne sommes pas sur une élection cantonale.
Pour rappel : le Sénat constitue la chambre haute du Parlement français. Il détient le pouvoir législatif concurremment avec l'Assemblée nationale. En vertu de l'article 24 de la Constitution de la Ve République, il est le représentant des collectivités territoriales (et non pas le représentant d’un canton départemental).
Le Sénat vote le budget de l'État (et non pas le budget d’une zone sud-iséroise) ainsi que les lois : projets de loi présentés par le gouvernement ou bien propositions de loi présentées par un parlementaire, d’où l’importance d’avoir une expertise de parlementaire.
Un ou plusieurs sénateurs peuvent déposer une proposition de loi auprès du bureau du Sénat, mais n'ont aucun pouvoir sur l'exécutif, contrairement à l'Assemblée nationale. En outre, le gouvernement peut s'opposer à une proposition de loi, sous certaines conditions.
Institutionnellement fondé par la lettre de la Constitution du 4 octobre 1958 : « le Sénat assure la représentation des collectivités territoriales de la République » (article 24).
De ce fait nous ne pouvons prendre le risque de la division à droite. Il serait irresponsable de faire battre notre dernier sénateur de droite dans l’Isère, d’autant que les explications données par les experts de la dissidence sont irrecevables.
Je le dis avec d'autant plus de conviction que, lors des élections cantonales de mars 2008, j'ai personnellement donné l'exemple de l'union lors du second tour des élections en question.
Jérôme Ripoll
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