Pendant des décennies, la France était la terre des libertés tandis que l'Italie était celle des arts. Les Italiens passaient pour avoir inventé l'art tandis que les Français étaient considérés comme ayant inventé la pensée, une pensée libre, rebelle, insoumise …
Ces deux pages d'Histoire sont manifestement tournées. La vie politique italienne est désormais une caricature de la vulgarité tandis que la vie politique française est une caricature de la monotonie. C'est un naufrage.
Trois banques françaises (Crédit Agricole, Société générale, BNP) vont probablement devoir "sacrifier" des milliards d'euros dans la faillite de la Grèce. Elle savent pourchasser des familles françaises pour des découverts de quelques centaines d'euros, engager les procédures contre des responsables de TPE ou de PME mais là elles vont perdre des milliards sans la moindre conséquence. Compte tenu de l'absence de séparation entre le marché des banques d'affaires et celui des particuliers, les seconds verront leurs frais augmenter et épongeront les paris perdus des banques d'affaires …
Affaires Ferry, Tron et cie : à la sortie de l'été, l'opinion aura beaucoup oublié et ces affaires s'enliseront comme tant d'autres : pas de conséquence pratique.
Le doigt "d'honneur" d'Emmanuelli en pleine séance publique : c'est une évolution vers la politique à l'italienne (insultes, gesticulations …) mais l'intéressé n'a même pas l'honnêteté, la lucidité ou le courage de reconnaître son geste. Là aussi : pas de conséquence. Tout se passe comme si de rien était …
Tous ces évènements qui sont des crises graves à des titres divers font désormais l'ordinaire de la vie politique française. Et l'opinion regarde impassible son argent claqué dans des conditions irresponsables, des représentants se conduire comme des personnages vulgaires …
Faut-il que les citoyens aient perdu toute considération pour eux-mêmes pour accepter d'être ainsi "représentés" ?
Tout le monde marche au pas mais c'est le pas de l'indifférence.
Comment l'expliquer ? Comment comprendre ? Combien de temps encore ? Y aura-t-il une ligne jaune franchie qui soulèvera la réaction ?
Difficile à dire.
Le chemin de l'échec à toujours plus d'imagination que celui des succès et pour l'instant la démobilisation trouve toujours beaucoup d'excuses. A ce rythme, dans peu de temps, l'opinion internationale aura toutes les raisons de penser : Français donc … soumis !
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