La logique d’urbanisation de bon nombre de villes est actuellement excessivement dominée par le quantitatif. La place du beau se réduit abusivement.
Il en est de même de la place de la nature comme si l’évolution devait être une irréductible disparition de la nature dans les villes.
Cette conception, trop influencée ou pas par des logiques de promoteurs immobiliers ou de groupes de propriétaires fonciers (?), est à l’opposé des villes qui respectent l’avenir. L’avenir appartient aux villes capables de concilier espaces naturels libres sécurisés avec des constructions à dimension humaine.
Chaque m² encore disponible n’a pas vocation à devenir construit à terme. Bien au contraire, une ville doit comprendre des espaces de respiration, de détente … C’est à leur nombre et à leur qualité que les villes demain seront reconnues comme agréables à vivre. Cette notion (agréable à vivre) n’est-elle pas le sens même des décisions à prendre ?
Cette écologie positive fait terriblement défaut en France où sévit trop souvent une écologie négative, celle qui interdit, qui punit, qui diabolise. Regardons les villes reconnues comme exemplaires à l’étranger et observons le fossé qui se creuse. Beaucoup de villes françaises sont des cancres en matière d’aménagement des espaces. C’est dommage parce que le billet est sans retour quand la construction a été édifiée…
Ce n’est pas seulement l’enjeu des grandes villes. C’est un enjeu généralisé pour les villes moyennes ou les petites villes. Le mimétisme actuel dans l’agglomération grenobloise annonce des lendemains bien préoccupants.
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