Denis Bonzy

Avec 2011 débute la décennie de la dette

Pour la France, 2011 ouvre la décennie de la dette. En 2012, la dette sera le premier poste des dépenses d'Etat devançant le budget de l'Education nationale. Au rythme actuel, en 2013, la France sera le pays de la zone euro avec l'endettement le plus élevé. C'est une situation qui ne peut durer.

Elle traduit trois réalités graves.

1) L'incapacité ou l'absence de volonté pour mettre un terme à "l'esprit de l'Etat providence" qui pousse à toujours dépenser davantage.

2) L'hypocrisie généralisée des responsables publics qui, sauf quelques rares exceptions, gèrent en pensant à la prochaine élection et surtout pas aux prochaines générations.

3) Une fraude généralisée dans des prévisions publiques qui biaisent les perspectives pour embellir les chiffres des recettes puis procèdent par étapes pour les ramener aux tristes réalités. La croissance est ainsi toujours sur-estimée. Des dépenses sont sous-estimées. Bref, la prévision budgétaire est d'abord un mensonge public reconduit d'année en année dans l'irresponsabilité généralisée.

Dans ce climat général ajouté aux dossiers de dettes toxiques toujours pas réglés, la dette publique française est une bulle qui peut désormais éclater à n'importe quel instant. La moindre rumeur d'une agence de notation pourrait considérablement accélérer le calendrier. Avec 2011, c'est la décennie de la dette qui débute avec des remises en question drastiques qui s'annoncent maintenant de façon incontournable.

Commentaires

Une réponse à « Avec 2011 débute la décennie de la dette »

  1. Avatar de Tomgu

    Bonjour,
    vous avez tout à fait raison. La dette est aujourd’hui un problème pour notre pays. D’ailleurs, le service de la dette (donc les intérêts à payer) est de plus en plus important chaque année.
    Le constat est juste mais alors quelles solutions ? Car ne soyons pas naïfs, ce n’est pas en économisant quelques milliards par an que l’on va réduire notre dette alors même que l’on paye environ 50 milliards d’euros par an.
    Ne pensez-vous donc pas qu’en s’affranchissant de ces fameux intérêts la situation irait mieux ? De même, ne croyez-vous pas que revenir sur la loi de 1973, reprise à l’article 123 dur traité de Lisbonne, permettrait d’améliorer grandement les choses ?

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