Denis Bonzy

Dominique de Villepin : toujours plus près des coeurs

Notre billet d’hier laissait entendre que le baromètre mensuel Ifop Paris Match de juillet 2010 pouvait enregistrer une brillante percée de Dominique de Villepin.


C’est vérifié aujourd’hui.


En effet, ce baromètre laisse apparaître :



– + 6 points de progression du total des bonnes opinions pour Dominique de Villepin qui passe de 49 % à 55 %,


– mais surtout, 11 places gagnées en un seul mois dans le tableau des personnalités préférées pour le Président de République Solidaire.


C’est le seul leader qui n’appartient pas à la gauche et qui progresse pourtant significativement.


En effet, les autres chiffres démontrent :


– l’effondrement des personnalités emblématiques de la majorité présidentielle à l’exemple de Rama Yade qui chute de la seconde à la sixième place. C’est le cas aussi de JL Borloo qui passe de la quatrième à la huitième place.


– une poussée généralisée des leaders de gauche capitalisant ainsi le rejet actuel de la majorité présidentielle qui est parvenue à faire naître un « désir de gauche » par réaction.


La donne sur la route pour 2012 est manifestement en train d’évoluer.


http://www.dailymotion.com/swf/video/xdx6mm

Commentaires

6 réponses à « Dominique de Villepin : toujours plus près des coeurs »

  1. Avatar de ludivine
    ludivine

    OUI, Dominique plus près des coeurs ….. mais de
    quelle manière se traduira  » le désir de gauche  »
    qu’il ne peut représenter ! Néanmoins, il est
    difficile d’imaginer un face à face entre M.Aubry
    et D. de Villepin…. le paradoxe ainsi créé serait
    trop fatal à la gauche, nous n’aurons certes
    pas l’aubaine de ce scénario hélas pour Dominique.
    Que penser de tous ces sondages qui créent certes
    beaucoup d’enthousiasme selon les chiffres annoncés.
    Pour l’anecdote, j’ai surpris la réaction d’une
    connaissance qui a voté NS en 2007 mais qui devant
    la situation évoquée s’est « offusquée d’un vote
    éventuel pour M.Aubry  » donc dans ce contexte c’est
    l’image qui trancherait ….. uniquement.

    J’aime

  2. Avatar de Tomgu

    Bonsoir,
    ne pensez-vous pas que la popularité de DDV est proportionnelle au rejet de Nicolas Sarkozy ?
    En effet, je trouve que DDV joue beaucoup sur la forme et peu sur le fond. Il représente ainsi la stature d’un homme d’État, d’un président que les Français ne trouvent pas chez le locataire actuel de l’Élysée.
    En revanche, je remarque que peu de propositions ont été faites pour le moment …

    J’aime

  3. Avatar de Denis Bonzy
    Denis Bonzy

    A Ludivine,
    Nous sommes encore très éloignés de l’opinion qui fera la décision en 2012.
    Avec modération, nous ne pouvons pour l’instant qu’effectuer trois constats :
    1) Pour Dominique de Villepin, les tendances montent quand elles baissent pour l’actuel pouvoir présidentiel. C’est un fait.
    2) Ce n’est pas parce qu’il en est ainsi aujourd’hui qu’il en sera de même demain car l’opinion bouge désormais de plus en plus vite.
    3) L’opinion ne se fixera que lorsqu’elle commencera à avoir une vue globale sur l’offre pour 2012 et qu’elle engagera alors sa « réflexion comparée ».
    Nous ne sommes donc en effet qu’au début d’une longue route peu prévisible et avec de probables nombreux rebondissements.
    Bien cordialement.
    denis

    J’aime

  4. Avatar de Denis Bonzy
    Denis Bonzy

    A Tomgu
    La structuration actuelle du débat politique français marginalise les débats de fond. Les journalistes ont une part de responsabilité. Mais l’opinion a la responsabilité majeure car elle a une attitude paradoxale en la matière : elle demande des débats de fond mais elle s’en détache dès qu’ils ont lieu.
    Par conséquent, dans ce climat global, votre remarque insiste à juste titre sur une donnée qui s’applique à la quasi-totalité des leaders français.
    Dans ces circonstances, Dominique de Villepin est l’un des leaders qui veille le plus à donner du contenu précis à ses interventions. La lecture du texte de son discours du 19 juin permet de disposer des orientations majeures précises qui sont les siennes.
    Vous posez une question de fond à laquelle je n’ai pas de réponse fixée. Pour une présidentielle, revient-il à un candidat qui défend une logique nouvelle de la fonction présidentielle d’entrer dans un catalogue de mesures cocnrètes alors même qu’il effectue le reproche à l’actuel titulaire d’être trop impliqué dans le détail ?
    C’est un sujet qui mérite débat et réflexion.
    Chacun perçoit bien que Sarkozy a cédé à une tentation d’interventions permanentes détaillées qui ne sont ni efficaces ni saines pour la démocratie.
    Il y a probablement un espace nouveau à reconnaître à l’ensemble de la société et par conséquent un espace plus réduit pour la présentation des mesures détaillées d’un candidat à une présidentielle. C’est une question importante qui mérite réflexion.
    Bien cordialement.
    denis

    J’aime

  5. Avatar de Tomgu

    Il est vrai que les débats de fond tendent à disparaître. D’ailleurs, on peut remarquer que les émissions de débat disparaissent peu à peu des écrans.
    Il semble qu’aujourd’hui les responsables politiques jouent justement sur leur image davantage que sur leurs propositions. On se dirige alors vers de la peoplitique qui risque de coûter cher au pays.
    A mon sens, les petits partis interviennent plus sur le fond que la forme, ce qui les pénalisent grandement dans la mesure où ils n’ont pas accès aux grands médias.
    Personnellement, je pense qu’un candidat à la présidentielle ne doit pas trop détailler ses propositions car cela peut se retourner contre lui. En revanche, il ne doit pas non plus être trop vague au risque de paraître flou et confus. Pour moi, un juste équilibre doit-être trouvé entre grands objectifs et projets concrets.

    J’aime

  6. Avatar de Denis Bonzy
    Denis Bonzy

    A Tomgu
    Vous ouvrez un sujet important et difficile.
    A ce jour, nous éprouvons le sentiment de dysfonctionnements quasi-généralisés :
    – éclatement de l’offre politique,
    – discours trop sommaires,
    – déséquilibre du parti présidentiel qui ne se conçoit que comme support mécanique du pouvoir,
    – inadaptation des primaires peu adaptées aux réalités quantitatives du militantisme français,
    – financements politiques toujours opaques et surtout terriblement déséquilibrés,
    – …
    Toutes ces réalités donnent le sentiment d’une fin de règne des anciennes règles.
    La prochaine présidentielle va probablement être l’occasion de propositions de fond sur ce sujet très important puisqu’il rythme le bon fonctionnement démocratique. Nous verrons à cette occasion qui effectue des propositions détaillées et comment l’opinion les reçoit.
    Bien cordialement.
    denis

    J’aime

Répondre à ludivine Annuler la réponse.