UMP 38 : retard à l’allumage et visibilité délicate

La fédération départementale de l’UMP peine manifestement à faire prendre son projet « dessine moi l’Isère ». L’objectif initial était simple et légitime : lancer tôt une campagne de fond pour faire naître des propositions concrètes de nature à ancrer la prochaine campagne pour les cantonales de mars 2011.

Cette perspective de mobilisation mieux étalée dans le temps n’entrera probablement pas dans les faits à quelques jours de la coupure d’été.

Cette situation est le fruit de quatre facteurs.

Tout d’abord, face à André Vallini, l’UMP 38 n’a pas trouvé les bases d’un nouveau leadership d’alternative. Les noms de candidats à la présidence départementale se multiplient actuellement. Il est par exemple de plus en plus question d’une candidature de Fabien de Sans Nicolas. L’écart entre André Vallini et ses opposants locaux est manifestement creusé à l’exemple de ce reportage dans l’Express et des remarques sur l’UMP 38 (voir document ci-dessous).

Ensuite, l’UMP 38, par absence de volonté ou incapacité, n’est jamais parvenue à cicatriser ses plaies de la dernière primaire. Bien davantage, chaque engagement de l’équipe dirigeante s’est soldé ensuite par un échec cinglant comme si elle avait laissé toutes ses forces dans cette seule bataille interne. la législative partielle du Sud Isère a été la dernière illustration de ce constat. Chaque maire proche des instances dirigeantes de l’UMP a subi un revers sans précédent sur sa Commune.

Puis, troisième facteur, la bataille pour les nominations cantonales a débuté. Il y aura un canton à suivre attentivement : Grenoble 1 qui appartient par ailleurs à la circonscription Grenoble-Meylan. Qui sera candidat ? C’est le canton le plus fragile pour la gauche pour de multiples raisons. Le vainqueur de ce canton aurait-il alors vocation à devenir le candidat pour les législatives voire plus au-delà ?

Enfin, circonstance atténuante, les instances locales doivent compter avec un contexte national très difficile. Le pouvoir national est à bout de souffle. Le rebond semble impossible dans l’attente du remaniement. Un remaniement qui semble passer par une montée en puissance de Michèle Alliot-Marie évoquée à Matignon. Elle sera bientôt de passage à Grenoble et rencontrera son responsable départemental, Richard Cazenave, qui préside le Chêne depuis sa création. Une évolution nationale de ce type pourrait aussi changer des rapports de forces locaux. La visibilité est donc délicate.