Le calendrier parait désormais acquis : en octobre ou novembre 2010, toutes les instances locales de l'UMP seront soumises à réélection.
Ce calendrier va ouvrir deux étapes : celle du bilan et celle du projet.
S'agissant du bilan, il doit être effectué avec réalisme et objectivité. Les effectifs militants ont fondu comme neige au soleil. Le secret qui entoure le chiffre actualisé est le plus sûr indicateur de crise en la matière. Les scores électoraux ont conduit l'UMP 38 à changer de division électorale puisque dans l'agglomération grenobloise cette formation politique n'est plus la force d'alternance car devancée et largement par Europe Ecologie qui talonne le PS. Encore plus gravement peut-être les divisions internes ont été peu apaisées. La nouvelle direction locale a effectué peu d'efforts pour réconcilier. C'est un terrain qu'elle a manifestement déserté et probablement à tort.
A tort car sans réconciliation, l'UMP 38 est vouée à la marginalisation politique.
Elle a devant elle 4 enjeux pour rebondir :
– réconcilier ses forces internes : sans vague porteuse nationale et sans unité locale, il n'y a pas de salut. Par conséquent, comment opérer cette réconciliation ? Comment ceux qui n'ont pas pris d'initiatives fortes pendant les deux dernières années seraient-ils crédibles pour laisser entendre qu'ils pourraient le faire à l'avenir ?
– réhabiliter son image de marque : cette réhabilitation passe par une nouvelle donne sur Grenoble, Commune phare incontournable. Tant que l'opposition municipale Grenobloise incarnera la caricature des divisions internes, la dynamique globale ne sera pas lancée.
– reconquérir le territoire des projets c'est répondre à une question : pourquoi voter localement pour l'UMP ? Que changerait-elle dans la vie quotidienne si elle était au pouvoir local ? Quels projets collectifs sont associés à la marque locale UMP 38 : le contournement : par où et quand, la démocratie locale, le débat sur la métropole et la relance du sillon alpin …? Tant que l'UMP 38 sera scotchée par deux boulets : son image nationale + son absence locale de crédibilité, elle sera dans l'incapacité technique d'engager le moindre rebond.
– reconstruire des nouvelles formes de leadership : face à Vallini et Destot, l'UMP 38 n'a pas aujourd'hui de leaders alternatifs crédibles dans ses actuelles instances locales. Effectuer ce constat, ce n'est pas critiquer des individualités mais accepter un principe de réalité que chaque observateur objectif reconnait facilement.
C'est donc une période intéressante qui s'ouvre. Si elle s'engage sur le terrain de la "simple bataille des cartes", cette formation politique s'affaiblira encore davantage. Si elle est capable d'ouvrir des débats de fond dans un cadre tolérant, constructif, apaisé, un premier changement sera acté.
Laisser un commentaire