( NB : Les commentaires sur les élections de la 4ème circonscription figurent ci-dessous.)
Le 9 avril 2009, à en croire le communiqué officiel du Ministre de l'Industrie, le "tour de table" pour sauver Heuliez était bouclé. Le 25 février 2010, face à la défaillance de BKC, le tour de table d'avril 2009 n'a toujours pas donné lieu au moindre versement de cash pour Heuliez.
Cette situation appelle 5 commentaires.
1) La France peine toujours à tourner la page de symboles industriels à forte notoriété. Lip dans les années 70 avait été le symbole de cette situation. Pour Heuliez, il en est de même à une différence près. En 1973, la société Lip est disparue dans la mobilisation nationale. Pour Heuliez, c'est aujourd'hui l'indifférence nationale.
2) Quand une société est en très grande difficulté, annoncer son "sauvetage" sans versement immédiat de cash, c'est se "moquer du monde". Sous cet angle, Heuliez est une caricature du règne sans partage de l'annonce.
3) Face à toute crise, un juriste employait une comparaison pleine de bon sens "face au feu on ne demande pas aux pompiers de s'arrêter au feu rouge". Il est donc évident que le droit de la crise est d'abord une crise du droit classique. Il faut alors établir la frontière entre le fait de ne pas s'arrêter au feu rouge et considérer qu'il serait possible de tous les griller systématiquement. Les conditions d'interventions du FSI ne sont pas débattues. Elles ne sont pas sérieusement examinées. Il est aujourd'hui question d'un débat public "bas de gamme". Mais à ce niveau, c'est même du "fond de rayon". Un fonds souverain doit-il être à l'écart de régles transparentes ? Pourquoi le FSI échapperait-il aux reproches anciens sur les comportements de l'Etat actionnaire ? Comment expliquer que ce débat ne soit même pas sérieusement ouvert ?
4) Ce dossier Heuliez peut devenir le symbole d'une crise qui n'en finit plus sans même identifier comment elle pourrait prendre fin. Tout est toujours repoussé au lendemain. La mort de l'entreprise n'est plus constatée. Pour autant elle n'entame pas sa convalescence. Elle vit sous perfusion le temps que … les élections passent. Et combien d'élections ?
5) Sous ce dernier volet, il sera bientôt temps de poser une question de fond : qu'est-ce qui marche encore réellement actuellement ? Quels problèmes sont réglés sérieusement pour une période visible ? Tout parait perfusé dans l'urgence pour tenir jusqu'à la prochaine crise. Combien de temps cette situation est-elle concevable ?
Elections dans la 4ème circonscription de l'Isère
Beaucoup de messages nous ont été adressés. Parmi ces messages figurent ceux ci-dessous qui reprennent des volets souvent évoqués :
Répondre à Vincent Annuler la réponse.