L'un des faits politiques majeurs de 2008, c'est l'intégration du Modem dans l'équipe municipale de Grenoble. Cette évolution est d'abord le produit d'une double contrainte. Du côté de Michel Destot, l'émancipation progressive prise par rapport aux Verts imposait de trouver un autre pole de partenariat. Le Modem était la condition politique pour rompre avec les Verts. Sans le Modem, cette rupture devenait très risquée. Du côté du Modem, le partenariat avec Michel Destot était la condition pour échapper à une marginalité redoutée. Philippe de Longevialle s'était coupé de la droite lors des législatives 2007. Son combat municipal d'origine sur Meylan devenait très difficile. Ces deux contraintes ont donc rapidement trouvé un terrain d'entente indiscutable.
Cette entente change considérablement la donne politique dans l'agglomération grenobloise. Elle place le plafond des réserves électorales de droite à un étiage très faible. Si cette donne n'évolue pas rapidement, la compétitivité électorale de la droite est très altérée. Seul un électrochoc changeant le climat local pourrait rendre à la droite locale une vocation d'alternance qu'elle a perdu progressivement par des érosions internes à l'exemple du passage à gauche du Modem alors même qu'initialement rien ne "prédestinait" des personnalités comme Philippe de Longevialle, Stéphane Gemmani ou Morad Bachir à siéger dans la majorité municipale de Michel Destot.
Laisser un commentaire