Denis Bonzy

Oui à la place des sentiments dans la vie politique

La présidentielle Américaine en cette fin de semaine est dominée par deux questions : Barack Obama fait-il un coup médiatique en rendant visite à sa grand-mère pour rappeler ses origines modestes et qu’il a été élevé par une famille blanche ? Est-il concevable de donner la prime à des sentiments affectifs sur les considérations d’intérêt général ?

Toutes proportions gardées bien entendu, ce sujet a été l’un de ceux abordés lors de la réunion de Varces le 22 octobre 2008 qui aurait mérité une assistance considérablement plus nombreuse parce qu’elle a montré notamment qu’entre certains individus (malheureusement pas tous à la vue des démonstrations déplacées de certains) les différences peuvent s’exprimer dans la franchise mais aussi dans le calme.

Notre équipe croit à l’importance des sentiments dans la vie donc dans la vie politique aussi. Ces touches de coeur qui font que les décisions sont humaines. Cette part d’humanisme n’est pas l’arbitraire, la fidèlité inconditionnelle mais le respect d’un passé, le respect d’un juste équilibre entre tout ce qui fait la balance de bien et de mal dans la vie de tout individu sans la moinde exception.

Nous y croyons en politique comme dans les autres domaines.

C’est d’ailleurs à ce titre que nous exprimons notre désapprobation la plus ferme quand nous constatons souvent actuellement que des "adhérents" ponctuels de la 25 ème heure puissent donner des leçons avec agressivité à des militants qui eux ont, avec eux, 20 ans de moments difficiles, courageux, de nuits de collages dans le froid comme de distributions sous la pluie ou sous la neige.

Dans l’entourage de Michel Savin, quelques militants comme Pierre Arioli ont cet historique personnel et alors, même si nous ne partageons pas leurs positions, nous considérons qu’un respect mutuel est nécessaire.

En revanche, il n’est pas possible de cautionner des engagements de dernière minute qui prendront fin aussi brutalement qu’ils sont nés pour faire basculer un collège électoral encadré.

Ce volet là sera l’une des valeurs de fond sur laquelle les électeurs du 15 novembre 2008 auront à se prononcer.

C’est une valeur qui dépasse et de loin certaines querelles actuelles souvent bien indignes.

In Memoriam

J’ai appris la disparition de M. Joël Chapron. Je transmets mes sincères condoléances à sa famille et à ses proches. Ma dernière rencontre directe avec lui date d’août 2006 sur le parvis de l’Hôpital Michallon au-dessus du parking. Je sortais de l’une de mes visites quotidiennes auprès de mon père alors hospitalisé et nous avions parlé du traitement ponctuel que M. Chapron suivait à cette époque.

Mes relations avec M. Chapron ont parfois été difficiles. Les campagnes d’alors ont été rudes de chaque côté. Lors de plusieurs élections cantonales "sportives", il a été un candidat PS présentant des programmes solides, sérieux, avec qui les débats publics ont été nombreux et de qualité. Des malentendus ont pu naître dans ces circonstances particulières sur telle ou telle formule. J’espère que les entretiens ultérieurs ont permis de les dissiper.

C’est avec tristesse que je présente mes condoléances à sa famille comme à ses proches.

Denis Bonzy

Commentaires

2 réponses à « Oui à la place des sentiments dans la vie politique »

  1. Avatar de josiane
    josiane

    Je suis d’accord avec vous. Mercredi, à Varces, j’ai été choquée par les déclarations très dures contre une salariée du Conseil Général qui a été licenciée. J’ai été choquée parce que ces déclarations ont été faites en son absence mais aussi parce que je ne partage pas cette conception kleenex de « la matière humaine ». J’ai été choquée par les déclarations faites sur vous après votre propre départ donc, là aussi, en votre absence. J’ai été surprise d’entendre que M. Savin, en cas de défaite, ne comptait pas travailler avec l’équipe nouvellement élue. Pour toutes ces raisons, dans le secret salutaire de l’isoloir, j’apporterai donc mon soutien à la liste conduite par Mme Malandrino même si j’appartiens aux « adhérents de la 25 ème heure » pour reprendre votre expression. Une Varçoise.

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  2. Avatar de Peter
    Peter

    Je partage votre avis sur la question des sentiments en politique. Je classerai les militants UMP en plusieurs catégories:
    – les « anciens » que vous décrivez très bien et donc Pierre Arioli est un bon exemple.
    – les « nouveaux » dont une partie est fictive.
    – les « arrivistes » dont nous avons tant d’exemples, qui n’ont pas intégré que la vie politique se construisait de la base vers le « sommet » et non par un parachutage depuis le sommet.
    Au milieu de ces catégories il y a les militants qui tentent de « faire leur place » à force de conviction, de détermination et de quelques sacrifices privés pour … « la bonne cause ».
    Les élections internes de l’UMP sont une chance car dans aucun autre parti, la base n’élit ses représentants. Il arrive que ce moment de démocratie interne soit l’occasion de quelques échanges vifs et passionnés entre des personnes impliquées dans le mouvement. Et cela se comprend et est difficilement condamnable car souvent quand l’émotion dépasse la raison, les propos ne sont pas « pensés ».
    Pour connaitre Pierre Arioli et sa famille, c’est une personne qui s’est toujours investie d’abord au RPR puis à l’UMP sans se soucier des querelles de personnes, un vrai militant qui a collé plus d’affiches qu’il n’a participé à des cocktails. Des militants de terrain qui peuvent servir d’exemple à beaucoup d’entre nous à compris à certains maires UMP du Grésivaudan.

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