Il y a 200 jours, les élections venaient de se terminer. Il est donc temps de dresser un premier bilan.
L’opposition départementale avait lancé sa campagne dès mai 2006 en prenant l’initiative d’un Forum pour l’alternance qui avait pour vocation de définir une base de projets permettant de rassembler dans le respect des idées sans que cette union ne repose sur des enjeux personnels. Cet objectif n’a jamais pu être atteint car dès l’origine des composantes nécessaires ont refusé de participer.
Puis les législatives 2007 ont renforcé les divisions internes et l’opposition a dû aborder les élections locales avec ce passif auquel s’ajoutait alors l’impopularité présidentielle et la volonté tactique de la majorité de "banaliser" les élections sans faire vivre un véritable débat démocratique.
200 jours après, le "retour sur terre" est implacable.
A Vif, de 2001 à 2008, les querelles incessantes opposaient Brigitte Périllié à Jean Mourey, ex-Maire. Maintenant, le "changement", c’est que les querelles incessantes opposent Jean Mourey à … Brigitte Périllié, ex-Maire. Comme Brigitte Périllié a conservé son mandat de Conseillère Générale notamment grâce à des voix de droite habilement négociées, les animosités personnelles bloquent les relations nécessaires entre la Ville et le Département. C’est l’immobilisme total.
A Pont de Claix, la droite locale se préparait à vivre l’union avec un "socialiste dissident" qu’elle imaginait partager sa volonté de "tourner la page" de la gestion communiste très usée. Dans la dernière ligne droite, l’union n’a pas eu lieu. La droite pontoise est descendue à 10 % des suffrages et le socialiste "dissident" est surtout devenu "dissident" à ses supposés engagements avec la droite pontoise puisque l’audit promis sur les comptes municipaux n’a encore jamais vu le jour, probablement sacrifié sur l’autel d’une alternance "douce" entre les ex-composantes proches de l’union de la gauche.
A Claix, longtemps donnée largement victorieuse, la liste conduite par B. Gerelli a été battue. Elle a respecté la "discipline républicaine" au second tour en se reportant sur la liste de Michel Octru et participant ainsi de façon décisive à sa victoire étriquée. Mais Michel Octru considère toujours cette liste concurrente comme "sa principale opposition".
A Varces Allières et Risset, les Varçois découvrent leur Commune "ruinée", ce qui leur promet une augmentation durable historique de la fiscalité locale et une équipe nouvellement élue qui se dédie de ses engagements électoraux tant le passif serait lourd.
A St Paul de Varces, une lettre d’un ex-Conseiller Municipal délégué révèle une ambiance délétère au sein de "l’équipe" municipale dont "l’univers impitoyable" est fait de convocations, de pressions, de règlements de comptes divers y compris au sein de la gestion de structures d’aides sociales qui devraient pourtant être des exemples de partage.
Au Gua, doucement mais bien solidement, l’ancrage politique du maire s’affirme progressivement naturellement à gauche car c’est tellement plus facile, calme et intéressant. Quand notre association réclamait la rénovation de la Fontaine Ardente, il lui était opposé que "tout allait bien". Et aujourd’hui, l’un des grands projets exposés médiatiquement est … la rénovation de la Fontaine Ardente qui ne devait donc pas aller aussi bien que cela.
Politiquement, à Vif, ceux qui ont voté Jean Mourey pour son apolitisme affiché avant l’été 2008 le découvrent UMP après l’été 2008 (au passage comme après l’été 2005 notamment).
Ceux qui avaient voté Roger Pétrou en mars 2008 pour marquer leur différence avec Jean Mourey le découvre … dans la majorité municipale de Jean Mourey dès avril 2008.
La liste pourrait être encore longue …
En revanche, toujours pas d’avancée pour :
* le projet de lycée de la Vallée de la Gresse,
* le portage de repas à domicile pour les personnes âgées dépendantes du Sud du canton,
* de nouveaux projets de maisons médicalisées (au passage celle de Pont de Claix voit ses patients exposés à la gale … et oui en 2008 dans l’agglomération Grenobloise !) …
Sur ces grandes promesses électorales, même pas une petite réunion …
C’est un sévère retour aux réalités 200 jours après un vote.

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