Xavier Bertrand devrait bientôt rendre visite à la fédération iséroise qui s'enfonce manifestement dans une crise toujours plus profonde.
Dans les couloirs de la rue de la Boetie, il est beaucoup question de cette fédération qui, treizième Département de France, serait tombée à la … 97 ème place des adhérents. Une fédération qui, dans sa ville chef-lieu (Grenoble), compte pas moins de 3 groupes au sein d'une opposition municipale totalement éclatée pourtant composée de seulement 9 membres. Enfin, une décision de justice serait tombée fin 2008 concernant un membre de l'équipe départementale toujours en exercice comme si "de rien n'était" dans ce Département où l'opposition doit d'abord relever le défi de l'éthique. Des allusions à des dossiers "préoccupants" commenceraient à circuler sur certains noms parfois évoqués pourtant comme candididats à la candidature.
Ces quelques éléments parmi d'autres plombent actuellement cette fédération dont la liste pourrait arriver en troisième position dans le scrutin départemental de mars 2010. Une liste où il faudra figurer parmi les toutes premières places pour penser pouvoir bénéficier d'une élection sécurisée.
Ce Département est devenu un exemple caricatural de l'incapacité de l'opposition à organiser sa remise en ordre de bataille.
De 1986 à 2004, la Région Rhône-Alpes, seconde région de France, paraissait solidement ancrée à droite. L'Ain, Les 2 Savoies, le Rhône, le Drôme, la Loire étaient des géographies "solides" pour la droite. En 2008, de nombreux passages à gauche sont intervenus dans l'Ain, dans la Drôme, dans la Loire avec la perte de St Etienne par exemple.
Fin juillet, l'ambiance était à la reconquête dans l'immédiate foulée des Européennes. Début septembre, les pronostics devenaient plus modestes. Fin octobre, la morosité s'est installée. L'ambiance nationale est difficile. Mais surtout, localement, le défaut de leadership handicape les reconstructions. Tout est figé. Les rancoeurs sont installées, creusées, irréversibles. La mobilisation d'adhérents ne prend pas. Les perspectives de reconquêtes s'éloignent au moment où le PS semble disposer à présenter des candidats neufs appelés à bénéficier ultérieurement de l'onction régionale pour partir à la conquête des rares municipalités significatives qui lui font encore défaut.
Probablement jamais l'écart n'a été aussi grand dans ce département entre les deux formations principales de la vie politique et ce depuis 1977.